Voisin , voisine. De vos enfances se lient votre amitié,
Laissant naître deux coeurs tendres comme une lune cendrée.
Oh Colombine ! Tu vis le jour d'une vie de blanchisseuse
Et toi, Pierrot, vivant dans la nuit du monde de ta boulangerie.
Le temps caressent filant au vent une caresse de lassitude.
D'un aurore éphémère, d'un crépuscule fugitif...
Un beau jour, Arlequin arriva avec sa roulotte....
Prête à partir vers une nouvelle destinée,
Colombine s'emporte au doux sons des mots bleus...
Un beau matin d'été, le magasin se ferme
Et pour cause leur voyage de noces.
Tous deux partirent au gré des chemins...
Hélas ! Le rude hiver les surprirent...
Les journées auprès d'Arlequins se succèdent
comme une journée coutumière bercée d'ennuis...
De cette routine, une nouvelle prendra sa place.
Une lettre parvenue à la Douce Colombine : Pierrot.
Lettre de supplice implorant le retour de son éternel amour.
A cet aveu, la belle rentra auprès de lui,l'esprit dans la Lune...
La nuit lui fût découvrir le règne du bon pain et des viénnoiseries.
Ciel ! L'univers rayonne de toute beauté dans la chaleur colorée.
Une brioche géante voit le jour pour célébrer ce retour...
Dehors, Arlequin a faim et froid. Dehors Arlequin chanta.
D'une petite voix s'éléve "Au Clair de La Lune ..."
Au clair de la lune, Pierrot, bonne pâte, lui ouvrit sa porte...