Le créateur d’Astérix doit plus de 200 000 euros aux impôts. L’administration fiscale considère qu’il n’est que l’illustrateur et non le créateur du fameux Gaulois. D’où un redressement fiscal.
Le 27 décembre dernier, Albert Uderzo, créateur d’Astérix, a reçu une lettre de l’administration fiscale. Ce courrier lui indique qu’il est sous le coup d’un redressement fiscal. Motif : Albert Uderzo n’est pas le créateur d’Astérix, mais l’illustrateur. Or, l’imposition n’est pas la même pour ces deux métiers. On peut dire que le ciel est tombé sur la tête d’Albert Uderzo.
Ce courrier a profondément choqué Albert Uderzo : « Le fisc décide de me considérer simplement comme l’illustrateur d’Astérix et me soumet rétroactivement jusqu’à janvier 2007 à un redressement de 20 % sur l’ensemble des sommes déclarées sur les droits provenant de ces vingt-quatre albums. Pourquoi une telle injustice ? Après cinquante et un ans de bons et loyaux services, voilà que l’on me retire le droit d’être auteur ».
Albert Uderzo a déjà subi trois contrôles fiscaux qui n’ont rien donné. Il a décidé de faire appel à un avocat spécialiste en droit fiscal.
Interrogé par Le Figaro, Me Emmanuel Pierrat, spécialiste du droit des auteurs, indique : « Il est clair qu’il existe depuis toujours une dichotomie entre le droit et la sécurité sociale, le droit d’auteur et le droit fiscal, composé de textes amphigouriques datant parfois du XIXe siècle. Tant qu’il n’y aura pas eu d’harmonisation entre ces différents textes législatifs subsisteront de telles âneries ».
Arnaud Menu
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