Film documentaire français de Jocelyne Lemaire-Darnaud. (1 h 34.). Vidéo du Figaro (une fois n’est pas coutume!)
J’ai pu assister à une des rares projections du film « Moi, la finance et le développement durable », suivi d’un débat avec des représentants de Groupama, Amnesty International, la NEF et la Financière de Champlain. Le sujet : l’ISR (Investissement Socialement Responsable), ou plutôt les ISR. Car si évaluer les impacts environnementaux d’un produit ou d’une activité est complexe, évaluer les impacts environnementaux et sociaux liés à un investissement financier l’est encore plus.
Comme le développement durable, chacun peut mettre un ISR à sa sauce. En effet, il n’y a pas de norme sur le sujet. Les agences de notation analysent les investissements avec les informations qu’elles trouvent (souvent sur internet) et les chargés de compte sont rarement bien formés sur cette thématique. D’autant que la banque et coincée entre sa performance générale et son image « green ». Si vous demandez à votre conseiller à quoi sert votre placement, saura-t-il vous répondre précisément ? Dans le film, les quelques tours de magie viennent rappeler que la finance relève de l’illusion…
Selon les intervenants au débat, sur 2500 milliards d’euros d’investissements financiers par an, 50 milliards sont des ISR. En France, 95% des ISR seraient dans les groupes du CAC 40. A chacun donc de trouver le fond ISR qui lui correspond. Car on peut imaginer un ISR dans le secteur du tabac, alors que le secteur lui-même est sociétalement irresponsable. Cantona n’est donc pas si fou : on peut placer de manière responsable son argent.
Des sociétés comme le Crédit Coopératif ou la NEF proposent de vraies alternatives avec des projets choisis pour leur utilité écologique, sociale et/ou culturelle, une transparence sur les prêts débloqués, tout cela au sein d’une structure coopérative et solidaire.
Pour mieux choisir sa banque, une étude réalisée par le cabinet Utopies a permis de classer les banques françaises en fonction de leur intensité carbone (http://www.epargneclimat.fr/). De son côté, Greenpeace a déterminé les banques qui investissent le plus dans le secteur du nucléaire (campagne http://ouvavotreargent.com).
Où va votre argent ?
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