Caché dans un wagon de train à marchandises
On va où nous emmènent d'hasardeux destins.
Les roues frappant le rail râlent ces odes grises
Qu'ouïssent d'attentifs voyageurs clandestins!
Quand on est clandestin, qu'on a les pensées prises
Par quelque crépuscule aux rouges celestins;
On voit dans les cieux, parfois, bien des surprises:
Se dessiner dans la nue des alexandrins.
"Le soeil prend des teintes de rose, de cuivre,
On ressent les métaphores propres aux livres.
Là, on ne pense plus à rien, on pense : VIVRE...
On touche du soleil chacunes de ses fibres,
On se sent frissonner de par ce coeur qui vibre,
Et là, on sait enfin ce que c'est qu'être libre!"