Hormis cette répétition dans la méthode, l’annonce de la création de 131 000 logements sociaux en 2010 n’a pas grande signification. Ce chiffre est à mettre au regard des 1,2 millions de personnes qui attendent un logement social. Mais surtout, il faudrait que soit précisée la nature des logements construits car sous le terme de « logement social » se trouvent des réalités très différentes, y compris du logement qui n’a de « social » que le nom et dont les loyers sont encore inabordables pour la grande majorité de nos concitoyens. Il faudrait aussi le mettre en regard du nombre de logements vendus par les organismes HLM en 2010 sous pression du gouvernement. Ces ventes sont en effet à soustraire des chiffres annoncés.
Le PS demande l’affichage de la répartition du financement de cette construction : part de l’Etat, des collectivités locales, des collecteurs, des bailleurs HLM sur fonds propres. Il aurait été plus honnête que le gouvernement remercie les maires et les élus locaux qui se sont montrés volontaires pour construire du logement social dans leurs villes.
Plutôt que de propagande malhabile, nos concitoyens ont besoin d’actes qui amélioreront leurs conditions de vie et leur pouvoir d’achat. Il est nécessaire de rappeler que c’est par exemple ce même M. Apparu qui a rejeté la proposition de Bertrand Delanoë d’encadrer par décret les loyers du parc locatif privé dans la capitale. C’est également ce gouvernement qui ponctionne le parc HLM et met en péril la construction future.
Les Français attendent une politique crédible, efficace et durable en matière de logements, pas l’autocongratulation d’un secrétaire d’Etat sur la base de chiffres farfelus.