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Arthur : «Dany Boon m'a sauvé la vie»

Publié le 21 janvier 2011 par Funsoph

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Ils se sont trouvés, aidés, consultés, soutenus... Ils se sont fait rire, fait jouer, fait tourner la tête à Los Angeles... Arthur fête le 31 sur TF1, régale Comédie! du buzz de l'année et s'apprête à partir en tournée. On retrouvera bientôt Dany Boon derrière et devant la caméra avec une nouvelle comédie, Rien à déclarer, où il démontre que le succès des Ch'tis n'était pas un hasard.
Arthur, comment définiriez-vous le lien qui vous unit à Dany ?
Nous avons, dans nos vies passées, des choses en commun qui nous lient. Depuis vingt ans, il est comme un frère pour moi. Notre complicité n'a pas de prix.
Vous souvenez-vous du premier regard ?
C'est très gay comme question, non ? C'était en 1991 et son producteur de l'époque, Jimmy Levy, me l'a présenté. Ce fut le coup de foudre. Il portait une jupe fendue... [Rires.] 
Qu'est-ce qui vous a séduit chez lui ?
Son naturel et son intégrité. Il dit ce qu'il pense.
Le succès ne l'a pas changé ?
Contrairement à ce que les gens pourraient s'imaginer, le succès des Ch'tis l'a rendu encore plus humble. Parce que Dany est quelqu'un qui n'oublie pas d'où il vient et qu'il n'abandonne pas les autres sur le bas-côté.
Son humour vous a-t-il fait craquer ?
La première fois que je l'ai vu sur scène, ça a été un choc : il est en caoutchouc, Dany ! Il compose des personnages hilarants. Et il me fait encore plus rire dans la vie. Surtout quand on part en virée ensemble... Ce n'est plus du one-man-show, mais deux potes qui s'amusent.
Êtes-vous jaloux d'une de ses qualités ? 
Il y a beaucoup de choses chez lui que j'aimerais bien avoir... Par exemple, il joue super bien au golf ! [Rires.] Et, quand il passe en « mode » vie privée, avec sa famille, Dany coupe son portable. Il possède cette sérénité que je n'ai pas encore moi-même.
Comment se déroule votre lune de miel mutuelle avec les États-Unis ?
Dany ne vit pas à Los Angeles. Il n'y va que pour écrire, loin du tourbillon français, où il est sans cesse sollicité. Moi, je m'y rends pour mes activités professionnelles.
« Quand on sait d'où l'on vient, on ne pourra jamais péter les plombs »
Pourquoi rester aussi discret sur votre métier de producteur de cinéma là-bas ?
Parce que je suis associé à Philippe Rousselet et que c'est lui qui fait tout ! C'est lui le patron. Moi, je vais de temps en temps serrer une main.
Et ça fait quel effet de serrer la main de Julia Roberts ? [Arthur coproduit le film Larry Crowne, avec Tom Hanks et Julia Roberts, qui sortira en 2011.] 
Physiquement, vous voulez dire ? [Rires.] Je n'ai pas fait que lui serrer la main... Nous avons eu l'occasion de discuter ensemble. C'est une femme qui est dans la vie comme à l'écran : rayonnante ! Le jour où Philippe Rousselet m'a présenté Julia Roberts et Tom Hanks, j'ai dîné ensuite avec Dany. Lui, il sortait d'un rendez-vous avec Will Smith...
Vous devez être fiers tous les deux...
Quand on sait d'où l'on vient, on ne pourra jamais péter les plombs. C'est pour cela qu'on s'aide et qu'on s'aime. Si l'un se prend la grosse tête, l'autre est prêt à venir sonner à la porte, en bon voisin. Et puis ce n'est pas moi qui les ai convaincus. On m'a juste demandé ce que je pensais du casting. C'est pour cela que je ne me mets jamais en avant avec cette activité. Je trouverais cela désobligeant pour mon associé. Et merci de ne pas le couper au montage dans votre interview !
Êtes-vous redevable de quelque chose à Dany ?
J'ai une dette envers lui. Il y a eu une époque où, sur le papier, j'avais la plus belle des vies. Je jouais Le Dîner de cons à guichets fermés avec mon meilleur pote [Dany],  je venais de vendre mes parts à Endemol, j'avais une femme et des enfants... Et pourtant j'étais au fond du trou ! Dany m'a présenté la personne qui m'a sauvé la vie : ma psy. Elle a changé ma vision du monde. Je suis tellement plus zen aujourd'hui qu'il y a cinq ans...
Les voyants étaient pourtant tous au vert, non ?
Malheureusement, si le bonheur n'était lié qu'au succès au box-office et à l'étendue du compte en banque, ça se saurait. Il y a quelques années, après mon divorce, Dany m'a encore prouvé son amitié en m'appelant le jour de mon anniversaire. Son cadeau était de m'avoir réservé l'appartement au-dessus du sien : comme je n'étais pas au top, il voulait que je sois près de lui.
Comment Dany a-t-il pris votre envie de scène ?
Quand je leur en ai parlé, Gad Elmaleh et lui ne m'ont pas laissé le temps de changer d'avis. J'ai fait leur première partie rapidement. Ils m'ont invité avec beaucoup de générosité dans leur cour. Dans ce métier, ils ont quinze ans d'avance sur moi. Je les admire et je veux qu'ils soient fiers de moi.
Avez-vous vu Rien à déclarer, le prochain film de Dany Boon ?
Il m'a raconté et « re-raconté » l'histoire pendant deux ans ! J'ai eu la chance de lire toutes les versions du scénario. J'ai vu le premier montage, puis le deuxième... jusqu'au cinquième, et j'ai ri à chaque fois. Avec Yaël, sa femme, je crois que je suis son premier public. Ce film, je le connais par cœur. C'est bien simple, j'ai l'impression que c'est le mien. [Rires.] En tout cas, c'est une bombe : la France va exploser de rire ! - => Suite : Dany Boon : «Pourquoi j'aime Arthur»
Propos recueillis par Patrice Gascoin
Photo François Darmigny Source : TVMag.com - 30.12.10

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