Gallimard: fourchette haute sur prix public
Par Hervé Bienvault
A lire l'intervention d'Antoine Gallimard (PDG des Editions Gallimard et président du Syndicat Nationale de l'Edition) publiée dans le Monde sur les rapports éditeurs/auteurs en réaffirmant la chaîne de valeur: "Malgré le contexte d'incertitude du marché et les investissements qu'ils font, les éditeurs proposent à leurs auteurs des taux de rémunération au moins égaux à ceux du livre imprimé, en retenant de plus en plus fréquemment le "haut de la fourchette" de ces taux et en l'asseyant sur le prix public (et non sur leur chiffre d'affaires net). Les éditeurs font ainsi un vrai pari et prennent un risque réel. La réalité de cette nouvelle économie sera connue de tous dans quelques années. Si des vérités stables se font jour, les auteurs et les éditeurs devront s'y adapter ensemble. Face à des modèles d'intégration exclusifs développés par des grands opérateurs technologiques, les auteurs et les éditeurs ont un intérêt partagé à faire respecter la chaîne de valeurs communes au livre imprimé et au livre numérique. Dans la perspective proche d'une coexistence de ces deux marchés, l'équilibre de notre secteur ne se conçoit sans que la librairie y joue son rôle.". En relisant plusieurs fois, j'ai essayé de décripter avec des chiffres réels, prix public (papier ou numérique?). Cela ferait pour un livre à 15€ TTC (12€ dans sa version numérique) un passage de 1,42€ pour l'auteur sur les droits papier (10% en moyenne) à 1,2€ pour la version numérique. Soit 11% du prix hors-taxe de la version numérique. 1% de rémunération supplémentaire, c'est cela? La notion de fourchette haute est à prendre en compte, sur les contrats cela peut être 12% au delà d'un certain seuil, ce qui ferait 14% de la version numérique dans ce cas-là. Vous comprenez cela aussi?