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« Traitement Maharadjah » pour les amis vexés

Publié le 21 janvier 2011 par Lecriducontribuable

«Tu es un élément de ma victoire, j’aurai besoin de tout le monde. A la rentrée, je constituerai mon équipe de campagne, tu en seras. » Voilà le discours que tient Sarkozy à certains de ses ex-ministres qu’il reçoit à la chaîne ces temps-ci. Le but de ces rendez-vous secrets? Calmer leurs rancœurs. « Il utilise tous les hochets possibles », rigole un proche. Parti du gouvernement après les polémiques sur son permis de construire dans le Var et son aller-retour aux Antilles en jet privé à 116000 €, Alain Joyandet a été reçu le 3 janvier par le président et Claude Guéant. Il avait amené un cadeau : des DVD d’un réalisateur allemand. Chaleureux, Sarkozy lui a promis une mission sur le G 20. Même onctuosité avec Hubert Falco (ex-secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants), qui avait trouvé son départ « un peu dur ». Il a été reçu mardi dernier. « Je veux que tu sois mon porte-parole sur la Méditerranée », lui a dit Sarkozy. « Il y a des courtisans à Paris, aujourd’hui c’est moi qui suis courtisé! Je resterai fidèle au président », se félicite le maire de Toulon. Sonné par son éviction, l’ex-PS Jean-Marie Bockel s’est vu promettre le 21 décembre une mission sur la prévention de la délinquance. On ne sait pas si le chef de l’Etat aura le temps de lire tous ces rapports mais l’essentiel n’est pas là. Autre prise d’ouverture, Bernard Kouchner n’a pas été recontacté. On parle pour lui d’une mission sur Haïti. Mais l’intéressé est dans le flou. « Non. Je n’ai pas revu le président », lâche-t-il un peu énervé.

Rama Yade a été nommée ambassadrice à l’Unesco, Fadela Amara est devenue inspectrice générale des affaires sociales, Christian Estrosi a reçu la Légion d’honneur. « C’est le traitement maharadjah », sourit un conseiller de l’Elysée. Une forme exotique de « calinothérapie ».

Même Rachida Dati est revenue en grâce, après un passage au purgatoire. Sarkozy, qui l’a vue à l’Elysée, a demandé à l’UMP de bien la traiter et de lui faire de la place à Paris pour les prochaines élections. « On a besoin d’elle », dit-il. « Je ne l’ai jamais trahi, il sait qu’il peut compter sur moi », glisse Dati, ravie de ne plus être tenue à l’écart.

Source : Le Parisien

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