Le premier janvier dernier, vous avez échappé à une taxe sur les sacs plastiques dans les supermarchés. Mais ce n'est que partie remise. Car la taxe entrera bien en vigueur en 2014. Il vous reste donc trois années pour changer vos habitudes et remiser au placard ces sacs très polluants.
C'est ce qu'on appelle reculer pour mieux sauter. Prévue pour le début d'année, la taxe sur les sacs plastiques ne s'appliquera qu'en 2014. Un sujet apparemment hautement polémique puisque l'idée est apparue dès 2006...
Bien que fantastique, le plastique n'en finit pas de diviser nos parlementaires. Les députés ont proposé cette taxe en 2008. Refus du gouvernement. Mais ils ne se découragent pas et tentent à nouveau leur chance cet automne. 20 centimes par sac vendu. Cette fois c'est le sénat qui abroge la mesure en décembre au grand dam des associations de protection de la nature. Motif ? La quantité des sacs en plastiques a déjà bien diminué : de 10,5 milliards en 2002 à 1 milliard aujourd'hui. Alors à quoi bon instaurer une taxe qui pourrait pénaliser le petit commerce et les industries de plasturgie ?
Mais comme le dit si bien l'expression, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... Quinze jours plus tard, les sénateurs approuvaient le principe de la taxe... Au final, 10 euros le kilo. Rappelons que les sacs plastiques sont fabriqués à partir du pétrole, énergie polluante loin d'être une propreté indéniable. En outre, ils mettraient 400 ans à se dégrader selon les associations écologiques. De quoi laisser de beaux souvenirs à ses arrières-arrières-arrières-petits-enfants !
La taxe ne devrait cependant qu'être symbolique. Tout le monde espère que d'ici trois ans les sacs plastiques appartiendront au passé. C'est peut-être déjà le cas pour vous. Certaines grandes surfaces se sont engagées à ne plus en distribuer en caisse. Les collectivités se sont aussi mobilisées. Le sac plastique est par exemple banni de Corse depuis plusieurs années.
Sacs en papier, en tissu, biodégradable, ou le cabas de votre grand-mère, les alternatives ne manquent pas. À moins que la taxe ne soit à nouveau enterrée. Trois ans, c'est long...
M.C