South park, le film

Publié le 21 janvier 2011 par Olivier Walmacq

Genre: pipi caca prout! (interdit aux -12ans)
année: 1999
durée: 1H20

L'histoire: 4 potes: Stan, Kenny, Kyle et Cartman, assistent à la projection d'un dessin animé canadien interdit aux - de 18 ans. A cause de ce dessin animé, les 4 jeunes amis et tous leurs copains du collège deviennent grossiers. Dépassés, les parents pressent le gouvernement américain de faire la guerre au Canada.

la critique de Eelsoliver:

South Park, le film est évidemment l'adaptation de la célèbre série américaine. Les créateurs de South Park, Matt Stone et Trey Parker savent que le passage d'un épisode de 20 minutes sur grand écran et sur un format d'une heure et 20 minutes, n'est pas chose aisée.
Pourtant, Matt Stone et Trey Parker tiennent le pari et livrent tout simplement l'un des meilleurs dessins animés de ces 15 dernières années.
En vérité, South Park le film ressemble à un énorme fuck dans la tronche du gouvernement américain. Oui, South Park détient le record du plus grand nombre de gros mots énoncés dans un long métrage ! Adeptes du mauvais goût, les auteurs reprennent l'esprit de la série animée la plus controversée des années 90. Mais réduire uniquement le dessin animé à une série de vulgarités serait une grave erreur.
En effet, l'air de rien, South Park le film s'en prend au puritanisme américain, à la censure, à l'armée, aux bien-pensants, au patriotisme exacerbé, aux catholiques coincés qui prêchent la bonne parole et bien sûr à toutes ces stars débiles et sans talent.
Et dans cet exercice, Matt Stone et Trey Parker s'en donnent à coeur joie ! Vive l'humour vulgaire et pétomane ! Les séquences cultes sont nombreuses.
Mention spéciale au moment où nos quatre héros vont voir le film Terence et Philip au cinéma. Un grand moment de prout et de n'importe quoi !
En résumé, vive l'humour pipi-caca ! Mais les créateurs de South Park assument parfaitement leur amour pour le mauvais goût.
De ce fait, le dessin animé se permet toutes les excentricités. Ne parlons même pas des chansons aux titres évocateurs... Au hasard, on citera la mère de Cartman est une pute !
Ensuite, South Park ose carrément associer Satan à Saddam Hussein dans des sexes homosexuelles et fétichistes explicites ! Tout simplement hilarant et totalement transgressif !
Un vrai dessin animé anarchique pour une oeuvre à part, indéniablement brillante et anticonformiste.

Note: 18.5/20

La critique de Borat

Alors que la série ne comptait que 2 saisons et cela avec un succès incroyable, Trey Parker et Matt Stone décident de faire un long métrage basé sur leur série, South Park.
La Paramount et Warner décident de produire le film, ce qui est assez risqué, vu le ton outrancier de la série. Le film s'attirera les foudres de la MPAA, qui donnera la mention Rated (interdit aux moins de 17 ans non accompagné). Chez nous, ce sera une interdiction aux moins de 12 ans.
En attendant, le film sera un gros succès et entrera même dans Le livre guiness des records. En effet, South Park le film, sous titré Plus long, plus grand et pas coupé, contient 399 obscénités (dont 146 Fuck), 128 gestes obscènes et 221 actes violents.

Rien que ça! Par ailleurs, il sera nominé aux Oscars pour la chanson Blame Canada. Le film en contient un certain nombre, se moquant habilement de celles venant de chez Disney, souvent omniprésentes dans leurs films. Elles sont particulièrement outrancières et fleuries. Quelques exemples?
Va te faire en**** et nique ton oncle ou Ta mère (celle de Kyle) est une grosse conne. Amis poètes... Autant dire qu'il ne faut pas mettre des gosses devant.
Notre quatuor mythique va voir le film de Terrance et Philip, leurs comiques préfèrés. Pour entrer, ils payent un clochard (!). Alors que le film est à peine commencé, les gens commencent à partir, choqués par les propos.

La première chanson pré-citée notamment, mais également ce magnifique dialogue "T'es un en****** de porc! -Pourquoi? -Parce que t'en***** des porcs!").
Après la seconde vision et en voulant imiter les canadiens, Kenny se brûle et meurt sur la table d'opération de George Clooney. Amis des créateurs depuis qu'il a plébiscité la série à ses débuts, Clooney parodie son rôle dans Urgences, qu'il a quitté un an plus tôt.
Dès lors, South Park fait emprisonner les 2 comiques et entre en guerre avec le Canada. La censure est énorme: les canadiens ont le droit de ne pas s'exprimer, les enfants ne peuvent dire de gros mots...

Cartman en fera les frais, se faisant insérer à son insu, une puce lui filant une décharge à chaque obscénité. Outil qui lui sera utile par la suite. Une fois arrivé au Paradis, Kenny fait la connaissance de Satan, qui n'est finalement pas si méchant que ça. Son rêve est de revenir sur Terre.
Il n'arrive plus à aimer Saddam Hussein, qui le sodomise le plus possible! Fallait vraiment oser, d'autant qu'il hérite en VF d'une voix aigue improbable. Surtout, avec la mort de Terrence et Philip, Satan et Saddam pourront revenir sur Terre. Saddam se révèle être un vrai obsédé, ne pensant qu'au sexe! Autant dire que le film n'a pas dû sortir en Irak.

Sans oublier un massacre entre américains et canadiens totalement ahurissant, où l'oncle Jimbo et Ben s'extasent à buter du canadien! Clairement, South Park le film est une vraie poilade dans laquelle les auteurs n'hésitent pas à critiquer l'armée américaine (les noirs devant, les blancs derrière!), la censure (la série y a eu droit tout récemment) et la connerie ricaine tout simplement (la mère de Kyle est contre les canadiens, alors que son fils adopté l'est!).
A noter que, les Baldwin s'en prennent encore une fois plein la gueule, se faisant bombarder! Pas d'échappatoire pour les Baldwin chez Parker et Stone.

Un film d'animation hilarant, percutant et gardant l'esprit de la série.

Note: 18/20