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Portrait - Le monde selon Irving

Par Benard

L'écrivain américain a reçu chez lui François Busnel pour «La Grande Librairie», hier soir sur France 5, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman.

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Dans 'Dernière nuit à Twisted river', Irving renoue avec l'inspiration et les obsessions qui ont fait ses plus grand succès. Cet art, bien particulier, de mettre en scène la mort avec humour, et de conter avec tendresse la résilience des survivants.Malgré les drames qui hantent sa prose, John Irving, 68 ans, compte parmi ces optimistes dont chaque livre nous annonce une bonne nouvelle : même les tragédies les plus absurdes finissent par trouver un sens. Ainsi la mort de la mère du petit John, tuée par une balle de base-ball hasardeusement ajustée par son camarade Owen : grâce à cet événement fondateur, les deux petits garçons resteront liés, et éviteront un attentat, dans Une prière pour Owen. De même l'atroce et comique accident que n'oublieront jamais les lecteurs du Monde selon Garp : en projetant sa voiture contre celle où sa femme et son amant se livrent à certaines privautés, le héros tue l'un de ses fils, en éborgne un autre, et provoque la quasi-émasculation de son rival. Mais cette catastrophe permettra à Garp de relancer son couple et sa carrière d'écrivain… « J'écris des fictions de désastre et je le revendique. J'en ai assez que des gens conventionnels, sans problèmes, jugent mes romans « bizarres ». Ces gens qui vivent des petites vies rangées, à l'abri du chaos du monde, ne peuvent imaginer que le chaos puisse troubler l'existence de gens moins favorisés. », estime Irving.

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