Edouard François restera certainement comme le pionnier de la green architecture. Une architecture qui « doit savoir disparaître ». Qui n’est pas transposable et doit s’intégrer à un environnement. Des notions aussi vraies dans la recherche d’une esthétique parfaite que dans le respect d’un développement durable.
Edouard François est un Parisien de 54 ans, sorti de l’ombre par son Château de Lez à Montpellier, ou comme il l’appelle lui-même, « l’immeuble qui pousse ». Il concevra ensuite la Tower Flower à Paris. A chaque fois, des bâtisses où le béton semble s’effacer devant des murs verts. Comme si la nature reprenait ses droits en douceur. Des faits d’armes qui amèneront la reconnaissance au green architecte. Ses maquettes appartiennent aux collections permanentes du Centre Georges Pompidou depuis 1999.
En 2011, il est élu International Fellow du Royal Institute of British Architects. Et aujourd’hui, créateur de l’année au salon Maison & Objet qui trouve là, le meilleur ambassadeur de son nouveau Fil Vert.
Et l’avenir d’Edouard François illumine d’optimisme. La ville de Paris l’a chargé de construire une tour de logements. La première depuis 40 ans. Une aubaine pour celui qui aime mélanger le luxe et le logement social. Des mélanges, toujours des mélanges, pour un architecte qui s’inspire en permanence de la cuisine. Sa nouvelle création devrait dépasser les 50 mètres de haut. Un défaut diraient certains à l’aune de la disparition des logements de masse. Une chance dira Edouard. Sa tour sera recouverte de verdure et deviendra, au moindre coup de vent, le meilleur pollinisateur de la capitale française. Et la nature s’impose à nouveau, mais en douceur, toujours en douceur. La discrétion est la maître-mot de ses créations. Dommage, parce qu’elles ne pourront plus passer inaperçues.
Alors, oui, c’est vrai, Edouard François est surement l’architecte de demain, sauf que pour lui, demain, c’est aujourd’hui.