Deux vidéos ont été publiées ici récemment au sujet du sophisme de la vitre cassée, dénoncé par l’économiste français Frédéric Bastiat dans son célèbre pamphlet Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas (1850). La première (cf. capture d’écran et première vidéo en partant du haut) consiste en un dessin animé et la seconde en un reportage de terrain.
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Selon le sophisme de la vitre cassée, si une vitre est brisée par un passant, il s’en trouvera toujours un autre pour saluer le surcroît d’activité que cela procurera au vitrier, lequel achètera à son tour les services d’un autre artisan, et ainsi de suite. Cette « relance » de l’économie induite par le bris de la vitre, c’est ce qu’on voit. Ce qu’on ne voit pas, cependant, c’est que le propriétaire de la maison vandalisée aurait pu allouer la somme donnée au vitrier à autre chose. Ainsi, il n’y aura pas plus de «relance» de l’économie avec le bris de la vitre que sans. En revanche, il y aura eu une perte nette dans le premier cas : la valeur de la vitre.
Comment une idée si simple, si évidente, peut-elle être méconnue par les politiques qui, dès que l’industrie automobile se porte mal, imaginent des primes de reprise de voiture pour la «relancer» ? Ce qu’on voit, c’est le garnissement des carnets de commande de Renault et de Peugeot. Ce qu’on ne voit pas, c’est le manque à gagner pour d’autres secteurs économiques.
Et ce qu’on ne voit pas non plus, c’est que des autos en parfait état de marche sont détruites.
Pour aller plus loin : « Ce qu’on doit à Frédéric Bastiat », par Roman Bernard, sur Stalker, le blog littéraire de Juan Asensio.
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