Mme Moulaye, DG de Boa CI
Au soir de 2010, une 4e filiale du groupe Bank Of Africa a été introduite à la bourse des valeurs de l’Uemoa (Brvm). Il s’agit de Boa Burkina Faso. Des 4 filiales du groupe actuellement cotée à la Brvm, nous pensons que Boa Cote d’Ivoire est le maillon faible lorsqu’on considère les résultats partiels de 2010.
Au premier semestre, le produit net bancaire de toutes les filiales a augmenté par rapport à la même période l’an passé, à l’exception de la filiale ivoirienne. Le PNB de Boa Benin a augmenté de 17,5%, ceux de Boa Burkina et Boa Niger ont respectivement augmenté de 27,6% et de 130%. Pendant ce temps celui de Boa CI a baissé de 15%.
De même, le résultat courant avant impôt de la filiale ivoirienne connaît une plus grande baisse, à -65,8%. Là où la filiale béninoise n’a cédé que 7,5% alors que la burkinabé et la nigérienne ont crû respectivement de 71% et de 169%. Le ralentissement de l’économie ivoirienne au 2e semestre du fait des élections puis de la crise qui s’en est suivi, n’encourage pas à l’optimisme. Si la tendance se maintient dans les résultats annuels de 2010, la répercussion sur son cours risque d’être sans appel.
Nous observons aussi que le cours de Boa Cote d’Ivoire n’a pu tenir au dessus de 30 000 FCFA, alors que l’action Boa Burkina introduite la même année et au même cours (23 000 FCFA) se retrouve déjà au dessus de cette barre symbolique. De plus cette dernière arrivée, a des arguments pour y rester plus longtemps.
Euclide Okolou