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Un roman mystérieux...
L’auteur :
L’auteur est anonyme. « Nous ne savons réellement pas qui il est », explique Marie Misandeau, éditrice chez Sonatine, qui a acheté les droits français de l’ouvrage, sorti en Grande-Bretagne en 2006. « Le buzz a commencé lorsque l’auteur a publié le premier chapitre sur Internet, grâce au site lulu.com », poursuit-elle. « De fil en aiguille, il a attiré l’attention de l’éditeur anglais Michael O’Mara. Lui seul l’a rencontré. »
Le Livre sans nom est le premier de trois romans écrits par l’auteur. Le second sortira en 2011 chez Sonatine.
L’histoire :
Un mystérieux étranger surnommé le Bourbon Kid sème la terreur dans une petite ville d’Amérique du Sud, Santa Mondega. Cinq ans plus tard, certains le croient morts, quand d’autres restent persuadés qu’il est encore en vie. Parmi eux, Archibald Somers, chargé de l’enquête à l’époque, pense qu’il n’est autre que le serial killer qui assassine ceux qui ont lu l’énigmatique Livre sans nom. Jessica, la seule victime que le tueur a épargnée, se réveille amnésique après cinq années de coma. Au même moment, arrivent en ville deux moines bien décidés à récupérer L’œil de la Lune, une pierre précieuse aux pouvoirs immenses qui leur a été volée.
Ce que j’ai aimé :
- Ce roman fonctionne comme un « page turner », ces livres que le lecteur ne peut lâcher, poussé à sans cesse tourner les pages pour connaître la suite des évènements. Le début du roman nous entraîne donc allègrement dans une atmosphère étrange et mystérieuse qui aiguille l’intérêt du lecteur.
- Les chapitres courts et le rythme époustouflant facilitent d’autant plus cette lecture, plutôt réjouissante dans un premier temps. Hémoglobine à foison, bouts de cervelle, boyaux arrachés, morts pendus au plafond agrémentent joyeusement les pages.
- Mais :
Ce que j’ai moins aimé :
- La psychologie des personnages est plus que sommaire, pour ne pas dire inexistante. Sans sentiments, sans états d’âme (si j’excepte les quelques réticences des moines devant la violence, l’alcool et les femmes, réticences bien vite mises à mal), ce sont des êtres désincarnés, placés là pour les besoins de l’action. Qu’ils se transforment en vampires ne m’a qu’à moitié étonnée…
- Il faut donc prendre ce roman pour ce qu’il est : un divertissement pur et simple qui n’a pas d’autres prétentions. Il plaira sans aucun doute aux amateurs du genre.
Premières phrases :
« Sanchez avait horreur que des inconnus entrent dans son bar. En fait, il détestait également les habitués, mais il les accueillait tout simplement parce qu’il avait peur d’eux. Econduire un habitué, ce serait signer son propre arrêt de mort. Les criminels qui fréquentaient le Tapioca étaient toujours à l’affût de la moindre occasion d’y prouver ce qu’ils valaient, parce que c’était le plus sûr moyen d’acquérir une renommée, jusqu’au sommet de la hiérarchie du monde du crime. »
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Seul le silence de ELLORY
Le livre sans nom, Anonyme, Traduit de l’anglais (RU) par Diniz Galhos, Editions Sonatine, juin 2010, 461 p., 21 euros
Amanda et Mazel l’ont lu aussi, leurs avis sont mitigés, par contre Marie trouve que « ça déchire »…