DEAREST. Oui, DEAREST ! Comment ça, ce nom ne vous dit rien ? Mais sortez de chez vous ! DEAREST, c'est la nouvelle marque made in Belgium qui va tout faire péter ! Du luxe, du chic et du chien... un peu à la A.F Vandervorst ! Aïe !
Non mais, excusez-nous pour la crise d'hystérie, mais là c'est plus possible avec Bruxelles. Faut qu'Anna déménage et se foute en coloc avec Carine. C'est plus Paris, New-York, Londres ou Berlin les centres créatifs, c'est bien Bruxelles. Après les Céline Collard, les Jean-Paul Lespagnard, Aurore Brun et compagnie, on est face à deux génies dans l'air du temps. DEAREST, c’est tout d'abord deux congénères : Simon-Pierre Toussaint et Alice Knackfuss. Lui est un angelot à la bouille envoûtante. Elle a la beauté froide des femmes des films d'Alfred Hitchcock. D'ailleurs, leurs caractéristiques physiques ont l'air de fusionner avec leurs créations. Ce sont des créateurs qui sont bien dans leurs vêtements, ils sont leurs meilleurs mannequins, preuve déjà d'une bonne direction: créer pour sa garde-robe, pour sa vision. N'est-ce pas la racine du succès d'une certaine Phoebe Philo?Le jeune homme n'en est pas à son premier coup d'éclat. Il avait déjà fait sensation chez pas mal de mes collègues grâce à ses chevaliers dandy's et très architecturés pour son défilé final à l'académie royale d'Anvers (oui Madame !).Quant à Mademoiselle Knackfuss, elle a été diplômée de la fashion and design academy of Munich (oui Monsieur !) avant de travailler pour Kriss Van Assche et Ute Ploeier. Sacré background, on pouvait s'attendre à du lourd.Ils se rencontrent au festival de Hyères et décident d'allier leurs savoirs pour créer leur marque, la fameuse DEAREST. Bon alors, il faut imaginer : il fait un truc de fou, elle fait un truc de fou, donc, à deux, ils font quoi ? Un truc à s'arracher les yeux. C'est ce que la rédaction affectionne particulièrement : une définition ambiguë de l'homme et de la femme qui fait que leurs créations sont accessibles soit à l'un, soit à l'autre, avec plus de facilité. Une ambiance « Célinesque » qui doit intéresser la mère Philo. Et pourtant, ils ne font que flirter avec le style minimaliste, la perspective d'une exubérance belge n'étant jamais loin. Leur micro collection a été disponible chez Hunting and Collecting et a surtout connu un succès mérité.DEAREST chez Hunting and Collecting. Dearest c'est un pull-châle-doudou ocre sur un pantalon en laine bouillie, ce sont des imperméables en toile cirée à la transparence blanche quasi chirurgicale, c'est une tenue noire et chic d'un minimalisme presque japonais. Dearest, c'est le truc qui fait du bien, qui donne la foi. Bon, le problème c'est que la collection était « capsule » ! Comprendre un caractère assez exceptionnel, soit peu de pièces, peu de tailles, mais de l'unique, du cool ! Pas de panique, à coup sûr ils vont nous gagner deux-trois prix bien placés qui nous permettront de les retrouver très vite dans des boutiques bien choisies. Quoi qu'il arrive, on est sûrs qu’ils ne peuvent pas passer inaperçus. C'est quand même une jouissance de savoir qu'il y a encore des créatifs qui sont capables de donner une vision si nouvelle de ce qui habille nos peaux. Il y a vraiment du génie à suivre là-dedans. Des chaussures réalisées par Elise Gettliffe étaient aussi disponible pour compléter les looks. Soit ! Ce n’est peut-être pas le moment de déménager, Bruxelles n'a apparemment pas abattu ses dernières cartes. Nous, on vous dit : si vous pouvez acheter des actions, achetez ! Il y en a qui s'en frottent encore les mains chez Proenza Schouler.Bien à vous.