Le cavalier incertain
On rapporte que Napoléon n’était pas très bon cavalier. Jusqu’à l’âge de 15 ans, il enfourchait les poneys de son île.
Il n’avait pas le profil d’un cavalier : petit, buste long, jambes trop courtes pour étreindre les flancs de son cheval.
Il tombait souvent. Mais il fit rapidement des progrès. Chemin faisant, il s’amusait même à tirer les corbeaux et les lièvres. Il sautait murets, haies, fossés mais se retrouvait souvent sur l’encolure du cheval ou rebondissait sur le pommeau de la selle. Malgré son manque d’assiette, aucun obstacle n’effrayait l’empereur.
Pourtant Napoléon galopait en tête de ses armées. Il dépassait même les maréchaux de son escorte, les chasseurs et mamelucks de sa garde, non pas que ses montures fussent meilleures que celles des autres, mais simplement parce qu’il était le seul à en changer à chaque relais.
Non seulement il changeait de monture plusieurs fois en cours de route mais encore il s’en faisait amener 3 ou 4 pendant la même bataille.
Pendant la durée de son règne, Napoléon monta une centaine de chevaux qui furent tous, avec grand soin, dressés à son usage
Eugène de Ségur, le mari de l’auteur des fameux « Malheurs de Sophie » a été, dès l’âge de 16 ans, le page de l’empereur et de Marie-Louise et à ce titre il suivait le couple impérial dans ses déplacements.
Il aimait donner des noms aux chevaux de l’équipage : le Gentil, le Joyawal, la Coquette, etc.
Il avait appelé celui que montait Napoléon : SYMPAN.
L’histoire ne dit pas si le page avait voulu faire un jeu de mots : « pas sympa », « Saint pan-pan’ », « sans pain. », « nain pas », « miss paon »…
Dans le parc de Saint-Cloud, s’il monte pour suivre Marie-Louise dans ses promenades, il se fait accompagner d’un homme d’écurie…pour parer à toute chute.