Restons dans les cénâcles littéraires avec ce livre, paru il y a quelques mois seulement, consacrée à la Revue Blanche. Un livre un peu fouillis, dense de ses plus de mille pages, mais qui rend compte de cette véritable ruche qu’a représentée la Revue Blanche, à la charnière du XIX et du XXe siècle. Libertaire, audacieuse, imaginative, découvreuse de talents, cette publication périodique dirigée par les frères Natanson et « peignée » par Félix Fénéon (dont Félix Vallotton avait fait un beau portrait) s’empara des questions politiques, ouvrit ses colonnes à Mirbeau, Apollinaire, Péguy, Mallarmé, Jarry mais aussi aux Nabis ou aux Fauves dont les tableaux faisaient hoqueter beaucoup dans les expositions. Une revue qui justifie à elle seule l’expression de Belle Epoque ◆ G.H. Paul-Henri Bourrelier, La Revue Blanche. Une génération dans l’engagement (1890-1905), Fayard, 1200 p., 45 €.
Source: Télérama.fr