6 mois de prison pour avoir giflé sa fille! Où va-t-on?

Publié le 20 janvier 2011 par Elawords

Sans doute aurait-il fallu que j’intitule cet article « Pauvre parents oppressés »! Aberrant, oui, je prends clairement position.

Le soir du 29 décembre, une mère, excédée par les caprices de sa fille au sujet d’une vague histoire de croque-monsieur, lui colle une gifle. La fillette de 9 ans s’enfuit alors et va conter son malheur à une assistante sociale qu’elle croise dans la rue et qui l’emmène au commissariat. La mère sera retrouvée dans la rue, totalement paniquée et à la recherche de sa fille. Très vite, le tribunal correctionnel de Lille est saisi, et la sentence ne se fait pas attendre: la mère écopera de six de mois de prison avec sursis pour violences volontaires. Mais ce n’est pas tout: cette mère décidément « indigne » écope en plus d’une obligation de suivre un traitement psychologique assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans. Par ailleurs, la garde de son enfant lui a temporairement été retirée.

A qui a-t-on affaire? A un agresseur ou à une mère folle? Simplement, une mère un peu dépassée par la situation. Selon le magazine Elle, la fillette aurait bénéficié d’une immobilité d’un jour après qu’ait été constatée sur sa joue la marque de la gifle. Soit. Mais cette « peine totalement disproportionnée » selon les dires de l’avocate, pose de sérieuses questions quant à la légitimité de l’autorité des parents. Il ne s’agit pas d’évoquer les châtiments corporels dont l’inutilité et les conséquences psychologiques dramatiques ne sont plus à démontrer. Seulement, si la justice tend à s’immiscer au sein des disputes familiales, où passe-t-elle lorsque les parents, à court de moyens, se retrouvent face à des enfants rois en situation d’échec?

Une vaste plaisanterie, lorsqu’on sait que la société regorge d’enfants qui auraient nettement plus besoin d’elle. Une enfant capricieuse et une mère emprisonnée, cherchez l’erreur…