Au delà des records de vente, de chiffres d’affaires et de bénéfices, ce que beaucoup ont retenu de la journée de mardi dans l’univers d’Apple, ce sont les propos fracassants de Tim Cook. Des propos relayés largement dans la presse, évidemment dont nous vous livrons, ici des extraits. [MàJ] Quant à l’investissement, tout porte à croire selon MacRumors qu’il s’agisse d’écran LCD.
[MàJ] C’est dans les propos de Peter Oppenheimer, DAF d’Apple, qu’il faut chercher de tels indices.
« Entre septembre et décembre, nous avons conclu des accords à long terme avec trois fournisseurs. Avec ces accords, nous prévoyons de dépenser un total approchant les 3,9 milliards de dollars, correspondant à un pré-paiement de composants pour consolider nos stocks et des dépenses d’investissement, portant sur une période de deux ans. Conformément à ces accords, nous avons effectué un paiement d’environ 650 millions de dollars durant le trimestre de décembre, et prévoyons de verser 1,05 milliard de dollars durant le trimestre de mars. »
Si Peter Oppenheimer est globalement vague, il donne là tout de même de sérieux indices. La distribution « limitée en nombre » de l’iPad à son lancement était, comme le rappelle MacRumors, une conséquence directe de la production insuffisante en écran LCD. Le PDG d’LG, seul fournisseur à l’époque d’écran LCD pour l’iPad, avait d’ailleurs reconnu qu’il n’était pas capable de suivre la demande. D’où une probable recherche de fournisseurs supplémentaires de la part d’Apple. DigiTimes a d’ailleurs avancé dernièrement que la firme de Cupertino aurait commandé pour 2011 35 millions d’écrans iPad à LG Display, 15 millions à Samsung ainsi qu’à Chimei Innolux. Pour MacRumors, ces accords auraient plutôt été conclu avec Toshiba et Sharp.
Quel est le sentiment de Tim Cook vis-à-vis des prétendus « ipads-killers », et plus généralement de la compétition sur le marché des tablettes ?
« Il n’y en a pas beaucoup pour le moment, comme vous le savez. Il y a deux types de tablettes aujourd’hui (sur le marché). Celles utilisant un OS Windows. Elles sont grosses, lourdes et chers. Ont une faible autonomie. Et ont besoin d’un clavier ou d’un stylet. Nous estimons que les consommateurs ne sont pas intéressés par ce type de produit. »
« Ensuite vous avez les tablettes Android. Dans les modèles actuels, l’OS n’a pas été conçu pour une tablette – comme le reconnaît Google. Donc vous vous retrouvez avec des tablettes aux tailles douteuses. Ou avec des modèles qui ne fournissent pas la réelle expérience d’une tablette. Soit un « smartphone agrandi » – et nous estimons qu’il s’agit un étrange produit. »
« Et si vous mettez côte à côte une de ces tablettes et un iPad, une énorme part des acheteurs prendra l’iPad. Nous n’avons aucune inquiètude à ce sujet là ». « A propos de la prochaine génération ? Elles ne sont pas encore arrivées. Donc je ne sais pas. Aujourd’hui, ce n’est que de la fumée ».
« Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas inactif. Nous avons l’énorme avantage d’être les premiers à s’être lancés sur ce créneau. Et nous pouvons compter sur l’intégration de solutions reconnues comme iTunes ou l’App Store, un énorme nombre d’applications et un éco-système viable. Nous sommes très confiant dans l’optique de devoir affronter quelqu’un sur ce marché. »