Éditeur : Points - Date de parution : 13/01/2011 - 157 pages
S’offrir ou plutôt voler une journée pour souffler. C’est ce que fait Emmanuelle. Une mère de trois enfants qui jongle entre les horaires d’école, la crèche, les tâches ménagères et son travail. Prise par la lecture de son roman, elle décide de faire une pause le temps d’une journée. Rien que pour elle. Emmanuelle est une femme comme tant d’autres, surmenée et surchargée qui a l’impression de ne pas voir le bout du tunnel par moment. Un matin au lieu de se rendre à son bureau, elle téléphoneet prétexte qu’un des enfants est malade. Elle a devant elle plusieurs heures avant de récupérer les enfants. Une coupure pour souffler, du temps pour flâner comme bon lui semble dans les rues de Paris et lire. Emmanuelle est très touchée par l’histoire de Lila Kovner, une jeune photographe à qui la morta arraché l’homme qu’elle aimait. Et, le livre s’intercale dans le récit. Lila Kovner se raconte dans un roman très intimiste. Enfance, jeunesse, les relations avec ses parents et son métier qui l’a conduite dans des villes où les guerres font rage. Cette lecture lui remémore son amie Héloïse décédée à la suite d’un cancer et le vide qu’elle a laissé. Ce vide s’ajoute à celui qui l’habite depuis son enfance. L’absence d’une mère décédée trop jeune. Entre lecture, réflexions et rêveries, Emmanuelle fait en quelque sorte le point sur sa vie. Et, sa lecture va lui permettre d’avancer, de reconsidérer son bonheur. Quand Emmanuelle évoque ce qu’elle ressent, il y a des passages qui m’ont fait vibrer ! L’amitié, la complicité d’Emmanuelle et d’Héloïse sont tout simplement belles. Et, la fin est inattendue.J’ai trouvé que certains points étaient survolés, que tout ne s’emboîtait pas forcément à la perfection. Comme s’il manquait quelque chose ou quel’histoire de Lila Kovner était en trop. Mais, les thèmes abordés et l’écriture de Valérie Zenatti remplie de sensibilité m’ont touchée. Même si je ne crie pas au coup de cœur, c'est une lecture que je conseille.Les billets d’Antigone, Cathulu, George, Midola, Mirontaine, Pascale.L’heure était venue de cesser de lutter, et d’accepter d’aller dormir quelques heures avant que le réveil la somme d’entamer une nouvelle journée, parce qu’elle n’avait pas le choix, on la poussait dans le dos, tous les jours, pour qu’elle avance sans y penser, pour qu’elle mène les siens en mer, puis à bon port. Chaque matin. Chaque soir.