Maxence, le lycéen marseillais qui a tenté de se suicider en s’immolant par le feu mardi, vivait une situation difficile depuis un an : difficultés scolaires, divorce de ses parents, problèmes de cœur, mais également racket
De nouveaux éléments ont été apportés à l’enquête de police, suite au geste de Maxence dans son établissement scolaire à Marseille. Après s’être aspergé d’un produit inflammable dans les toilettes du lycée, Maxence avait dévalé les escaliers en flammes, sous les yeux de ses camarades. Il semble que l’élève accumulait les difficultés.
Un lycéen « à la dérive » depuis plus d’un an
Dans Le Parisien, on apprend que cet élève de 1re ES au collège-lycée privé Saint-Joseph-les-Maristes dans le VIe arrondissement était victime de racket : « Des témoins, notamment dans son entourage proche, ont relaté que la victime aurait été la cible de plusieurs jeunes garçons qui lui demandaient de l’argent ou des biens de consommation courante, précise une source proche de l’affaire. Son scooter lui aurait également été volé au cours des dernières semaines ». Jacques Dallest, le procureur de la République de Marseille, évoque une multiplication de problèmes chez le jeune : « L’enquête se poursuit auprès des proches pour connaître les raisons de cet acte. On cherche toujours une explication unique, mais je ne pense pas que ce soit le cas. À la fois l’école, peut-être un problème amoureux, peut-être un problème avec les parents, l’avenir professionnel, des interrogations de jeunes ».
« Nous sommes dans la douleur »
« Il était conscient à l’arrivée des secours, ajoute la source proche de l’enquête. Il a eu le temps de bredouiller quelques mots. Il a notamment dit : j’en ai marre… avant d’être évacué vers le service des grands brûlés de l’hôpital de La Conception ». Norbert Joyeux, le proviseur du lycée Saint-Joseph-les-Maristes, semble encore sous le choc : « Nous sommes dans la douleur. Cet élève avait des difficultés scolaires, avec des résultats irréguliers, mais pas de problème majeur ». Jeanine Schoettel, assistante chargée du suivi des classes de première et terminale témoin de la scène, confirme le caractère calme de l’élève : « C’est un enfant poli, gentil, courtois, pas du tout exubérant. Il est venu me demander un certificat de radiation, car il devait quitter l’établissement mardi soir. Il est allé dire au revoir à tout le monde, mais je pense qu’il ne voulait pas partir ».
Brûlé au 2e et 3e degré sur 70 % du corps, Maxence est toujours dans un état critique.
Lauren Clerc