Le procureur de Montbéliard annonce qu’un adolescent serait à l’origine de la mort du lycéen de 16 ans, retrouvé fin novembre à Belfort. L’affaire serait en lien avec des transactions frauduleuses sur internet
En novembre dernier, Au pied des fortifications du château de Belfort, le corps sans vie de Pierre avait été découvert par la police, les mains liées dans le dos et des traces de coups sur le visage. Accusé de « contradiction dans son emploi du temps », un ami du lycéen, âgé de 18 ans, est la dernière personne à l’avoir vu vivant, et ses effets personnels ont été retrouvés tâchés du sang de la victime.
« Il nie toute implication et se définit comme le meilleur ami de la victime »
Selon l’agence Reuters, les deux adolescents étaient scolarisés dans deux établissements différents mais se connaissaient depuis longtemps. Thérèse Brunisso, le procureur de Montbéliard, indique qu’en dépit de nombreux indices accusant le suspect, lycéen en bac professionnel, ce dernier continue de nier les faits qui lui sont reprochés : « Il nie toute implication et se définit comme le meilleur ami de la victime ». Des témoignages, ainsi que des images de caméras de vidéosurveillance et d’expertises techniques et scientifiques semblent pourtant jouer contre lui. Pour l’AFP, les amis communs des deux jeunes parlent pourtant d’une « relation d’emprise totale, de domination ».
Une histoire d’argent
Selon le procureur, les faits se seraient produits « sur un fond de contentieux relatif à des achats par carte bancaire », d’après « ce qui ressort d’échanges que les deux adolescents ont eus par SMS ». Des achats de vêtements sur Internet au moyen d’un numéro de carte bancaire appartenant à un membre de l’entourage des adolescents seraient donc le mobile du meurtre. Lors des obsèques à Dampierre-les-Bois (Doubs), une marche silencieuse de 1500 personnes avait été organisée en mémoire de l’élève du lycée Condorcet de Belfort, où il étudiait en classe de première.
Lauren Clerc