Voici à nouveau un intéressant témoignage local, au Havre, qui illustre les avantages économiques du covoiturage… Près de 2 800 euros d’économie en carburant par an pour ceux qui savent s’organiser ! Les résultats sont tout à fait « intéressants », le tout sans avoir besoin de concevoir, vendre, produire et recycler de nouveaux véhicules
S’il s’agit d’un moyen de réduire la pollution et les coûts du trajet, le covoiturage permet aussi de faire des rencontres. Des Havrais témoignent et livrent leurs conseils.
AUJOURD’HUI, 80 % des conducteurs sont seuls dans leur voiture et 93 % d’entre eux l’utilisent dans le cadre des déplacements domicile/ travail. Pour palier à cette gageure, une nouvelle tendance a émergé depuis quelques années: le covoiturage.
La définition propre du terme implique le partage d’un véhicule pour aller d’un point à l’autre. Mais il s’agit surtout d’un moyen de réduire la pollution, les coûts du trajet et de rencontrer de nouvelles personnes. Fini le cliché de l’étudiant fauché ou du routard en mal d’aventure, le covoiturage s’est répandu et touche maintenant tous les âges et tous les modes de vie.
Réduire les coûts
Pour les personnes handicapées ou sans véhicule, c’est aussi un bon moyen de pouvoir se déplacer.
Quand on sait qu’en covoiturant avec une personne, on fait une économie de 686,4 litres de carburant par an, avec deux personnes, c’est 1372,8 litres d’économie, soit 2819 euros par an et par personne. Non négligeable.
Bonne alternative aux grèves récurrentes dans les transports en commun, elle est de plus en plus plébiscitée par les entreprises. Certains magasins ont même lancé leur propre site de covoiturage. C’est le cas de Ikea ou même de Carrefour et Leclerc dans certaines villes de France.
Jérôme est un fervent adepte de ce système: « J’ai le permis mais pas de voiture alors le covoiturage est idéal pour moi. Et puis je suis un grand bavard et j’adore rencontrer les gens. Ma copine habite Lille donc chaque week-end, j’utilise ce système pour aller la voir. 30 euros l’aller et retour, c’est encore moins cher que le train. »
Quant à Marion, elle a essayé plusieurs fois mais elle garde une certaine appréhension: « C’est difficile de ne pas connaître la personne avec qui on monte. La voiture est un espace restreint. Si on ne s’entend pas, le trajet peut paraître long. Si jamais il fume comme un pompier ou s’il écoute de la musique tonitruante pendant deux heures, imaginez ! »
Pour limiter le problème, certains sites Internet demandent aux utilisateurs si leurs trajets sont fumeurs ou non, la musique qu’ils aiment, etc.
Selon Christian, le covoiturage peut être dangereux : « C’est idéal pour l’écologie, réduire le nombre de véhicules sur la route et par conséquent réduire la pollution mais ces aires de stationnements où on laisse sa voiture pour prendre celle du chauffeur, sont des lieux non surveillés pendant 8 ou 10 heures, la cible rêvée pour les voleurs… De même, si un aléa routier se produit, une panne par exemple, ce sont cinq personnes que l’entreprise attend vainement ».
Se mettre d’accord
Et pour les Havrais, le Conseil Général a lancé en 2006, un site internet utile en seine maritime : www.covoiturage76. net.
Claudie est ravie : « Avec deux collègues, on s’organise pour faire le trajet Harfleur – Le Havre tous les jours. Évidemment, il faut être discipliné dans les horaires… Depuis, j’ai réduit mes frais par trois, c’est idéal ».
Mais un conseil avant de prendre la route: pensez à vous mettre d’accord sur les frais et si vous utilisez votre voiture, il est préférable de signaler le recours au covoiturage auprès de votre compagnie d’assurance, surtout, si vous souhaitez partager le volant avec un autre covoitureur.
Julie Hauville (source : Le Havre Infos)