Max | Épitaphe

Publié le 20 janvier 2011 par Aragon

Les roseaux des bords de Meuse

à toute heure chantent pour toi,

Rimbaud.

Ces eaux hagardes, ces terres froides,

ces collines érigées par saccades,

conservent le bruit et les vestiges

de tes colères et de tes conquêtes.

Assoiffé des patries de splendeur et d'amertume,

tu ne voulus point connaître

les hautes fagnes de ton pays,

non plus que la Vallée de Misère

ni les roides courants de la Semois.

"En marche ! " lançais-tu, comme un défi...

"Ah ! les poumons brûlent, les tempes grondent !"

Ainsi flambait ton intrépide VOULOIR,

Jean-Arthur Rimbaud !

Roger GONOT, mars 2002