Voiture électrique

Publié le 19 janvier 2011 par Copeau @Contrepoints

Au 18e siècle, le mode le plus rapide de transport et de communication était le même qu’à l’époque de l’empire romain il y a 2.000 ans, un homme sur un cheval au galop. Pour un grand nombre de voyageurs, il y avait les diligences, mais elles étaient peu fréquentes, lentes, inconfortables et chères. En 1750, une diligence prenait 16 jours pour couvrir les 650 km qui séparent Londres d’Édimbourg et 2 jours pour les 80 km de Londres à Cambridge.

Ce qui a changé tout cela, c’est la route macadamisée. Elle a permis de voyager à des vitesses jugées impossibles juste une génération auparavant et, arrivé aux années 1830, les surfaces routières améliorées et des diligences mieux conçues avaient réduit le temps de trajet Londres-Édimbourg à juste 2 jours, et Londres-Cambridge à juste 7 heures.

Cependant, les tarifs étaient élevés. À une époque où un travailleur agricole gagnait 50 pence par semaine, un billet Norwich-Londres coûtait £1,50. Les voyages étaient pour les riches. Néanmoins, en 1740, une diligence par semaine partait de Birmingham à Londres, en 1783, 30 par semaine, et en 1829, 34 par jour. Mais l’ère des diligences n’a pas duré. La croissance des chemins de fer dans les années 1840 a vidé les routes, jusqu’à l’arrivée de l’automobile dans les années 1900.

Et là, la voiture électrique est arrivée. Comme le dit la BBC, il y a bon espoir que la voiture électrique capture l’imagination des automobilistes britanniques cette année. Et c’est ainsi que Brian Mulligan, de la BBC, a relevé le défi de conduire en voiture électrique de Londres à Édimbourg. Ça peut paraitre facile, nous dit-on, mais ici les règles dictaient qu’il n’avait le droit de recharger qu’à des points publics de chargement.

Entre les étapes de conduite, il a lu beaucoup de livres, vu que ça prend 10 heures pour recharger la batterie. En tout, de Londres à Édimbourg, ça a pris 4 jours pour faire le trajet, deux fois plus que dans les années 1830, en diligence. Le progrès vu par les verts.

Repris de EU Referendum avec l’aimable autorisation de Richard North.