Jean-Paul BETBEZE
le très respecté Directeur des Etudes économiques de Crédit Agricole SA,
vient de publier un nouvel ouvrage :
« 2011, la France à quitte ou double ».
Je viens de prendre le livre en main.
Je ne l’ai donc pas encore lu mais avec Jean-Paul BETBEZE, je ne suis jamais déçu.
Son dynamisme, tant à l’écrit qu’à l’oral, sa volonté de bousculer ceux qui hésitent à prendre les décisions qu’il faudrait prendre alors que les solutions existent, son envie d’emmener avec lui ceux qui veulent que ça bouge par ce qu’il ne suffit pas d’attendre que cela s’arrange comme on attend la pluie, …, sont fascinantes et stimulantes.
On peut ne pas être toujours en accord avec les diagnostics, arguments et solutions avancés par l’auteur. Mais, rejeter en bloc son discours est intellectuellement malhonnête.
En ce qui me concerne, je partage avec lui, tout au moins je l’espère, cette volonté irréductible de décider et d’agir car l’indécision est une décision qui engage l’avenir mais un avenir qu’on va subir au lieu de le construire.
« Encore faut-il se réveiller. Nous avons encore notre destin en main : pour combien de temps ? »
Nous rêvons que nous sommes des révolutionnaires et que notre lumière va éclairer le monde, mais nous abaissons vite l'abat-jour, pour passer au débat de salon.
Nous savons bien que notre dette devient insupportable et que notre système social est en train d'imploser. Nos enfants paieront la dette ? Non, c est maintenant !
Alors, c'est l'inflation qui va payer ? Non, juste aggraver le problème !
Nous avons 6 000 dispositifs pour redistribuer 65 milliards d'aides. Tout ça pour ça ?
Le Grenelle de l'environnement était une belle idée pour inventer le monde de demain.
Mais nous n’avons pas vraiment voulu nous dire ce qu'il fallait faire et combien ça coûterait. Les 35 heures étaient une opportunité pour poser la question de la place du travail dans la vie, avec la liberté de choisir, et d'ouvrir le débat des retraites. 35 heures ? C'est devenu compter les RTT.
Sauver les retraites ? C'est compter les manifestants plus que les milliards de déficits.
La crise des dettes publiques commence, nous le savons. Mais, grâce à la méthode Coué, invention française, nous voulons espérer le contraire. Quelle pression va nous ouvrir les yeux?
À l'heure du débat sur la prochaine élection présidentielle et sur la prochaine législature, il y a urgence à retrouver un peu de bon sens.
La France a des atouts considérables : elle crée 580 000 entreprises en 2010, elle a des champions mondiaux, les Français ont du talent et de l'énergie à revendre.
Encore faut-il se réveiller. Nous avons encore notre destin en main : pour combien de temps ?
Voici deux heures de lecture pour nous poser les bonnes questions, si nous ne voulons pas que d'autres nous imposent leurs réponses.
Jean-Paul Betbèze est
professeur à l'Université de Paris II-Panthéon Assas,
membre du Conseil d'analyse économique et de la Commission économique de la nation, et membre du Cercle des économistes.
Le site de la Directeur des Etudes économiques de Crédit Agricole SA
http://etudes-economiques.credit-agricole.com/site/page.php?pag_id=51