Bien que porté par une équipe française de talent et une partition entraînante, ce petit musical créé en 2006 aux Etats-Unis enchaîne clichés et jeux de mots pas toujours très fins concernant la sexualité homosexuelle. Un spectacle franchement communautariste à destination des gays ayant envie de se regarder... le nombril ! Dommage.
Retraçant le parcours initiatique du jeune et naïf Benjy venu chercher l'amour au sauna, livret et paroles de chansons sont quasiment intégralement consacrés aux us et coutumes de l'endroit. Difficile de trouver un propos élargissant le sujet dans tout ça. Drague sur internet, sous les douche, forme et taille du sexe... Rapidement survolées, l'acceptation de soi et la tolérance n'échappent cependant pas non plus à leur lot de clichés.
La mise en scène de Nicolas Guilleminot est pourtant réussie. A la fois inventive, audacieuse, simple, pleine d'humour, et sexy (jamais vulgaire), rythmée par d'amusantes chorégraphies de Johan Nus, elle nous séduit plutôt.
Accompagnés par un pianiste, les quatre interprètes (Vincent Baillet, François Borand, Grégory Garell et Julien Husser, tous très à l'aise avec la nudité) sans avoir de grandes voix se défendent d'autant plus honorablement qu'ils ne sont pas sonorisés. Et on le regrette, car l'ensemble, paraissant un peu petit, pourrait ainsi prendre de l'ampleur.
Vous l'aurez donc compris, c'est bien le propos terriblement pauvret et anecdotique de l'oeuvre qui entraîne de lourdes réserves de ma part quant à l'intérêt de ce divertissement.
En ne souhaitant choquer personne et vous priant par avance de vouloir bien m'excuser, je risquerai cette phrase de conclusion à l'image d'une grande partie du texte entendu hier soir :
Un musical fort bien monté... qui ne restera pas dans les an(n)ales !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble