Magazine Politique
Les actuels sondages sont-ils le produit de manipulations destinées à structurer l'opinion dans cette période de pré-campagne ? Force est de constater qu'il y a actuellement de nombreux indices qui méritent la vigilance plaçant plusieurs présidentiables en situation délicate à l'exemple de Dominique de Villepin.
Comment expliquer que la télévision d'Etat accorde une telle place à Marine le Pen encore invitée des plateaux de France 2 hier soir ?
Le but de l'opération n'est-il pas de faire monter le plus haut possible la candidate de l'extrême droite pour placer les autres candidats de la droite républicaine et du centre droit devant le dilemne de la candidature pouvant priver la droite républicaine d'un second tour ?
Comment expliquer que les Instituts de sondages et les journalistes ne fassent pas précéder actuellement leurs chiffres d'une précision fondamentale : plus de 35 % des sondés en moyenne sont à ranger dans la catégorie des NSP lors d'une question sur les intentions de votes de premier tour ?
Cette réalité a deux impacts majeurs :
- elle relativise beaucoup des actuelles prévisions de votes,
- elle favorise les camps les plus mobilisés parmi ceux qui se prononcent actuellement : FN, UMP, PS.
Comment expliquer qu'il n'y ait pas de variantes d'hypothèses de votes au second tour ? Aucun autre candidat que Nicolas Sarkozy n'est testé au second tour. Pourquoi ? Pour éviter que le réflexe du vote utile du premier tour ne se produise ? Comment se comporterait un électeur de la droite modérée quand il apprendrait que tel candidat ne peut gagner un second tour mais que tel autre le peut ? Classiquement, il va corriger son vote du premier tour à la lumière de cet éclairage du second tour. Aujourd'hui, il est privé de cet éclairage puisqu'il n'y a pas de comparatif de second tour.
Les mêmes sondages multiplient les candidats présentés comme du centre.
Tous ces facteurs cumulés font peser des doutes très lourds sur l'actuelle fiabilité de sondages réalisés ou publiés dans de telles conditions.
La France est-elle l'objet d'une opération de push polling d'ampleur ? La question se pose très sérieusement.
Ces manipulations font de nombreuses victimes dont Dominique de Villepin tout particulièrement qui est impacté par de nombreux effets de ces manoeuvres.