Les étudiants issus de classes populaires sont de moins en moins nombreux. 4 étudiants sur 10 ont besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins
L’Observatoire de la vie étudiante (OVE) publie une enquête qui révèle que la part d’étudiants issus des classes populaires dans les études supérieures s’est réduite ces quatre dernières années.
Menée à partir des 33 000 réponses à un questionnaire, cette enquête réalisée tous les 4 ans serait représentative de 85 % des inscrits dans l’enseignement supérieur. Selon l’OVE, la part des étudiants issus de classes populaires dans l’enseignement supérieur est passée de 35 % en 2006 à 31 % en 2010. Dans le même temps, la part de ceux issus de classes supérieures est passée de 32 à 36 %.
Si ces chiffres sont à prendre avec précaution, le responsable de l’OVE Ronan Vourc’h interrogé par l’AFP constate que « l’ouverture sociale de l’enseignement supérieur n’est pas si générale que ce qu’on voudrait bien voir » et que « le système français reste relativement sélectif ».
Un autre volet de l’étude révèle que les étudiants sont 33 % à vivre chez leurs parents, 10 % en résidences universitaires (8 % en chambres universitaires du Crous) et seulement 11 % à vivre en colocation. Des chiffres qui ont très peu évolué en 4 ans. De même, comme en 2006, ils sont 40 % à déclarer que le revenu du travail leur est indispensable pour vivre.