Tunisie : un gouvernement de transition démocratique
Interrogée sur le nouveau gouvernement, Martine Aubry a indiqué que ce n'était «pas le gouvernement démocratique dont on pouvait rêver», mais «un gouvernement de transition avec des hommes et des femmes issus de la société civile, et des chefs importants des partis d'opposition». La Première secrétaire a rappelé qu'il ne fallait «pas se réjouir trop tôt, ni critiquer, mais demander des gestes avec la libération des prisonniers politiques, la liberté de la presse, la liberté d'expression». Réaction du gouvernement françaisLa Première secrétaire a jugé «très grave» le «silence assourdissant du gouvernement français», qui n'a «pas condamné la répression en Tunisie alors qu'il y a eu 78 morts, et que l'on a tiré sur la foule». «Quand un peuple est en train de se battre pour ramener la démocratie, et que la France, terre des libertés, est sur le retrait, c'est incompréhensible pour le monde (...), c'est une faute majeure de la diplomatie française», a déclaré Martine Aubry. Absence de liberté en Tunisie Depuis 2005, le Parti socialiste a «toujours condamné l'absence de liberté en Tunisie», a rappelé la Première secrétaire, rajoutant que le PS avait demandé l'exclusion du parti de Ben Ali de l'Internationale socialiste.