Il n'y a pas de quoi rire, et on peut imaginer la détresse de la famille d'Ingrid Bétancourt devant le fiasco qui était prévisible.
Quelle idée aussi de s'en remettre à un amateur qui, depuis six mois, s'est fait rouler dans la farine par les Chinois, les Américains, les Afghans, le dictateur syrien, l'autocrate tchadien et l'ex-mannequin ex-chanteuse italienne, et qui a franchi les bornes du ridicule en se laissant manipuler tout à la fois par Chavez et les FARC (on se souviendra dans le bêtisier présidentiel pourtant déjà bien fourni du : Monsieur machin-chose, montrez que vous êtes un homme de coeur...).
Comme je l'ai écrit à plusieurs reprises, Sarko est un mauvais négociateur. Pour plusieurs raisons dont la moindre n'est pas que sa fascination pour la force et l'autorité le place d'emblée en position de quémandeur, et qu'il ne comprend pas les relations de pouvoir. Il n'y a aucune raison que cela change, c'est dans la nature du bonhomme parce que, dirait un psy de salon, tout individu qui lui résiste ou qui le prend de haut incarne immédiatement la figure paternelle absente.
Il faut se faire une raison : jusqu'en 2012 la position de la France va glisser vers le bas, et sa voix devenir inaudible si ce n'est un sujet de plaisanterie (c'est déjà le cas dans la presse européenne). Les Britanniques ont une expression péjorative et blessante pour désigner ceux qui, par moment, les conduisent vers ce déclin : Little Englander !
Je transposerai par : la petite france... avec un " f " minuscule.
Comme le bonhomme.