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L’origine des cafés (littéraires) en Fance

Par Benard

Les premiers cafés ouvrent à Paris en même temps que les fèves de café et la boisson que l'on fabrique avec arrivèrent dans l'hexagone. C'est assez logique et cela se passait au XVIIème siècle. Tout se suite, on opposa les buveurs de vin aux buveurs de cafés, les premiers fréquentaient à cette époque les cabarets, les seconds " les maisons de café " qui raccourcirent leur nom en " Café " et l'on y boit maintenant autant de petit noir que de ballon de rouge.

, les premières fèves de café firent leur apparition en France, cinquante ans plus tard le café a conquis les palais des français ainsi que leur esprit grâce à quelques voyageurs audacieux dont un certain Sieur de la Roque qui, de manière fort opportune, ne se contenta pas de vendre les grains de café mais avaient également rapporté les ustensiles indispensables à la confection et à la dégustation de ce breuvage à des fins d'éducation de sa clientèle. Les aristocrates qui voulaient épater leurs amies se disputaient les " faiseurs de café " italiens. Les italiens étaient déjà célèbres pour leur café !

La folie du café et les premières maisons de café

Le café faisait fureur il était de bon ton de boire le Kavé ou Kaw. Il faut dire que les émissaires de la Sublime Porte avaient répandu l'usage du café en séduisant tous les sens des consommateurs. Pour cela " de jeunes et beaux esclaves, habillés d'un riche costume turc, présentaient aux dames des petites serviettes damassées garnies de franges d'or et servaient le café dans des tasses de porcelaine fabriquées au Japon " relate Lefèvre d'Ormesson. On se sait si les dames en question succombaient au café ou aux charmes virils des beaux esclaves, mais avec de tels arguments, ce fut un engouement, une vraie folie et très vite la mode se répandit dans la " bonne " société d'offrir du café lors des réceptions. Car il fallait dépenser des sommes plutôt élevées pour boire son café, imaginez que la livre se vendait 80 francs dans la maison de café que Jean de Thévenot avait ouvert à Paris.

Les bourgeois récupérèrent à leur profit cette nouvelle mode en ouvrant des boutiques où ils vendaient du café. Le café était vendu en grain et utilisé aussi comme une drogue, dans le sens de médication. Car des médecins s'étaient penchés sur le café, considérant les avantages et les inconvénients de la consommation de café dans un savant " Traité de l'usage du Caphé, du Thé et du Chocolate " (on était pas encore vraiment fixé sur l'orthographe), certains poètes avait décidé de ses qualités, tel Subligny qui versifia sur le Kavé
" Qui guérit en moins d'un avé
Quand le reste ne peut guérir en une année
"

C'est à Marseille en 1671 que l'on vit la première boutique de liqueur de café ouvrit et à Paris les maisons de café ouvrirent leurs portes sur la rive gauche, dans le quartier de la foire St Germain et du carrefour de Buci.

Jean Leclant écrit dans un article publié en 1951 dans l'AESC : " L'usage habituel de servir à l'intérieur de Paris du vin frelaté a été une des causes dans le dernier quart de XVIIème siècle, du succès des cafés à Paris. La consommation de café n'a pu se faire qu'au dépens de celle du vin [...] A Paris même, on ne peut attribuer au hasard le fait que vers 1672-86, les premières maisons de café dont la clientèle est d'abord populaire, se soient trouvées sur la rive gauche de la Seine, à la foire St germain et aux abords du carrefour de Buci, dans une partie de la ville où il était le moins facile d'atteindre, à cause de la distance, et du détour à faire pour franchir l'eau, les guinguettes dont le nombre s'accroissait rapidement dans les quartiers périphériques de la rive droite.... "

Maliban, un arménien, ouvrit une " maison de café " rue de Bussy dans laquelle, outre le café, il vendait d'autres nouveautés tels du tabac et des pipes pour fumer à la mode orientale. Pour d'obscures raisons, il quitta la France et son commis, Grigor reprit l'affaire et eut une idée de génie. En 1680, il transporta la maison de café à côté de la Comédie Française, située rue des Fossés St Germain, dans laquelle les serveurs, jeunes et beaux, étaient vêtus de costumes orientaux.

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