Gâteau comme une crèpe
Un mardi comme un mercredi puisque les (grands) enfants n’ont pas école. L’établissement les a libérés l’après-midi pour réunion d’organisation entre les profs, parce que c’est vrai demain mercredi il était plus compliqué de réunir 30 personnes l’après-midi que d’en lâcher 300 dans la nature ce mardi. Encore un problème de moyens à l’Education Nationale, EducNat pour les intimes qui n’a pas de budget pour les heures supplémentaires.
En même temps, je peux vous montrer ma feuille de paye lorsque j’étais dans cette grande maison gérée par un grand ordinateur central, avec Bac+5 comme disent mes gosses : « maman tout ça pour ça ? » Et Namour enfonce le clou confondant avec la sienne, il ne fait pas partie de l’éducnat : « faut que je râle auprès du service paye, ils m’ont versé que les primes ! ». Nan, je ne fournis pas les kleenex mais vous pouvez verser une larme sur les professeurs, mal aimés (et qui aiment moins leur métier, les gosses…), malmenés (qui aiment moins, malmènent en retour) et mal payés, je peux en témoigner.
La difficulté de ce gâteau : aucune. Cinq minutes de préparation avec une cuillère à soupe, cinq minutes de cuisson dans une poêle qui n’attache pas, disparition en moins de deux minutes. La vraie, la seule rencontrée, prendre la photo, perchée sur les bancs attenant à la table de la terrasse avec l’assiette en équilibre sur le rebord pour choper les derniers rayons du soleil. Vous allez trouver que j’exagère, quand même pas handicapée au point de monter sur un banc, encore que, bref…
Non, le vrai problème de cette recette consiste à prendre la photo avant qu’une rafale de 45 noeuds n’emporte le tout pour aller s’écraser un étage plus bas. Oui, la terrasse est au premier, ça s’appelle une histoire à tiroir ou une terrasse à l’étage, à part pour les photos elle ne sert à rien surtout en ce moment, même si la température s’obstine à rester positive, donc pas de neige, il ne fait malgré tout pas chaud. Par contre, avec le soleil, elle est très pratique et accessible même s’il devait neiger « un jour » pour poser mes assiettes à prendre en photo. Passer 16 h 30, le soleil, trop bas, se retrouve caché derrière l’entourage en bois qui la ceint sur une hauteur d’un mètre vingt servant à la fois de garde-corps et de protège vent. La table à l’ombre n’offre plus une luminosité aussi belle, reste le rebord exposé, lui, aux rafales mangeuses de gâteau.
Il a survécu, heureusement, il était fort attendu pour ce goûter du mardi impromptu. C’est « L’étudiante » qui m’a donné l’idée avec son gâteau d’étudiants, une gourmandise rapide, sans gras et à peine sucré, ceux qui ont vraiment abusé peuvent remplacer les deux cuillères à soupe par un sucre de régime.
Eplucher, couper en lamelles et faire revenir dans une poêle avec une pointe de beurre,
- 1 pomme
- 1 poire
Mélanger
- 5 c à s bombées de farine
- 2 c à s rases de sucre
Dans un bol, battre
- 2 oeufs
- 2,5 c d’huile
- 15 cl de lait
- 1 tombée de rhum
- 1 moitié de gousse de vanille, lever les graines avec un couteau pointu.
Verser la pâte dans la poèle, cuire à feu doux, comme une omelette. Lorsque le dessus commence à figer, retourner et faire cuire jusqu’à ce que la crêpe se détache.