A entendre le gouvernement, il aurait fait des efforts considérables dans l’établissement de son budget, afin de réduire le déficit public en 2011.
Pour être moins désastreux que celui exécuté en 2010, ce budget pour l’année en cours laisse encore 92 milliards d’euros de déficit, qui vont venir gonfler une dette de 1 600 milliards d’euros. L’«impasse» (excès de la dépense sur les recettes) passant de 153 à 92 milliards d’euros ne représente plus «que» 30% des engagements de l’Etat, au lieu de 47%…
On a du mal à se réjouir. D’autant que ce résultat, dicté par l’environnement international et les craintes aujourd’hui généralisées sur la solvabilité des Etats trop endettés, n’est obtenu que moyennant plusieurs subterfuges :
- en affichant un objectif de taux ce croissance à 2,5%, on surestime les recettes attendues ;
- On établit une norme de plafonnement des dépenses en valeur absolue (que ne l’a t-on pas fait dix ans plus tôt…), mais on admet aussitôt deux exceptions : les pensions des anciens fonctionnaires de l’Etat et les intérêts de la dette, deux facteurs qui restent donc hors-contrôle.
- Et on parle de réduction des dépenses, s’agissant de la réduction des niches fiscales, alors que ce sont bel et bien des augmentations d’impôts.
Aujourd’hui, une bonne gestion des finances publiques appelle des réformes autrement plus radicales. A commencer par la réduction de la sphère publique, du nombre de fonctionnaires qu’elle emploie et des privilèges dont ils profitent, et qui ne font que croître et embellir.
Comme il n’y a aucune chance pour qu’une telle réforme soit menée à bien par la classe dirigeante actuelle, il convient, à partir de maintenant, de se battre pour que le droit à la démocratie directe soit élargi, afin d’en faire un vrai droit populaire et démocratique.
Tel est notre programme pour 2011 et 2012.
Alain Dumait
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