Du cœur de ce trio, cinq siècles nous ravissent. Ils interprètent Vivaldi, Soler, de Falla et des compositions de Michel Dintrich, le guitariste du groupe, l’aîné, l’aventurier. Car du trio que l’on écoute, on ne peut ignorer qu’il s’agit d’un grand-père et de ses deux petits-fils, et, si cette accord intergénérationnel a son importance, on comprend aussi que la musique dépasse la différence d’âge, la différence. Le guitariste rend hommage aux Navajos, partage sa passion pour l’aventure, la découverte d’autres cultures (il relate dans un livre son voyage en Indonésie, chez les Asmats, qui vivent en Papouasie), et ne se laisse pas enfermer dans un genre musical. Sa guitare à dix cordes a joué avec beaucoup d’autres, et aujourd’hui, c’est avec le violon et le violoncelle de ses petits-fils qu’elle cherche une nouvelle voie. Les cordes chantent, sèment, dansent, accompagnent ; les caisses des instruments ne font pas qu’amplifier les notes, elles sont couleurs, elles sont percussions. Si le concert gagne en souplesse au fil des morceaux joués, les sourires concluent chaque pièce, pour dire le bonheur d’être là, ensemble, dans la musique.
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Le trio joue au Théâtre de la Reine Blanche (Paris 18e) les 21 et 28 janvier à 19 h.