"L'économie de l'Union monétaire montre une capacité de rebond supérieure à ce qui était anticipé, et cela depuis le troisième trimestre 2009. Il n’y a pas de crise de la monnaie en tant que telle. Néanmoins, la situation reste difficile et la crise des risques souverains demeure. C’est pourquoi, il est important que l’ensemble des pays membres doivent continuer de mener les réformes structurelles décidées à Lisbonne en 2000 et qui sont nécessaires à la modernisation de nos économies. La France n'a pas fait assez de réformes structurelles et aurait un potentiel de croissance supérieur à ce qu'il est aujourd'hui si elle les avait entreprises. Quant aux 35 heures, je considère que la plus grande flexibilité est nécessaire.
(…) Les taux d'intérêt sont à leur niveau approprié. Les hausses des prix à la consommation ont pour explication quasi exclusive les prix de l'énergie. Si cela devient nécessaire, la Banque centrale européenne (BCE) prendra toujours les décisions nécessaires pour assurer la stabilité des prix. On est dans une économie de marché. Les taux à deux, cinq, dix et cinquante ans, intègrent les anticipations d'inflation pour le futur. Si nous assurons la stabilité des prix et si on est crédible, nous assurons les taux d'intérêt (de marché) les plus bas" a déclaré Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, lors d’une interview accordée dimanche soir au "Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI".