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27 milliards de faux billets saisis à Annaba

Publié le 19 janvier 2011 par Amroune Layachi
27 milliards de faux billets saisis à Annaba

un réseau de 39 personnes démantelé 27 milliards de faux billets saisis à Annaba Les services de sécurité en charge de l'affaire des faux billets ont, depuis la découverte et le démantèlement de la première cellule de la bande de faux-monnayeurs, en octobre dernier, à Berrahal (Annaba), porté un véritable coup de boutoir au gang de faux-monnayeurs.

à commencer par la neutralisation d’un groupe de brigands, digne d'une secte mafieuse, composé de 39 d’individus, originaires entre autres, d’Annaba, Tébessa, Batna, Aïn M’lila, Constantine, El-Eulma, Sétif, Bordj Bou-Arréridj et Alger, pour ne citer que ces villes. Mieux encore, grâce à ce coup de maître, les enquêteurs ont saisi pour le moment un “pactole” de l’ordre de plus 27 milliards de centimes, principalement des billets de 1 000 DA hautement confectionnés et à l’aide desquels les trafiquants avaient inondé, dans une première phase, la place financière de la région de Annaba, qualifiée de plaque tournante, puis toute la région de l’Est, ensuite du Centre et de l’Ouest et enfin toutes les wilayas du pays. Selon des sources proches du dossier, l’action menée par les services de sécurité ne représente, en réalité, qu’une des phases de leur combat pour la circonstance en vue de décapiter cette “bête”, dont les tentacules s’étendent au-delà des frontières.

Parallèlement, nous apprenons aussi que l’Association des banques et des établissements financiers (Abef) avait chargé la Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim) pour prendre en charge l’achat de 3 000 compteuses de billets de dernière génération pour doter toutes les banques algériennes en équipement performant. Le choix de cette société est venu après le désistement de l’Entreprise de services & d'équipements de sécurité (Amnal) de prendre en charge cette mission qui, selon elle, ne relève pas de ses prérogatives. L’on annonce déjà dans ce cadre qu’à Annaba, de nombreuses institutions bancaires, à l’exemple du CPA, ont mis en fonction de nouvelles compteuses de marque Glory made in Japon. De fausses coupures hautement élaborées par des trafiquants basés à l’étranger et dotés de moyens techniques de pointe, ont été introduites sur le marché annabi au début de l'été dernier, rappelle-t-on. Déjà, ces vrais faux billets qui seraient confectionnés en Chine avec du papier de qualité dérobé en France et introduits au pays par des filières spécialisées, ont fait plusieurs victimes, dont le Trésor public, voire même la banque BNP Paribas de Annaba, dotée pourtant de moyens de détection de dernière génération. Le pot aux roses de cette affaire a été mis au grand jour au mois de juillet dernier après le versement de quelque 36 millions de centimes en coupures de 1 000DA au Trésor public.

C’est le caissier, en clôturant ses comptes, qui s’est rendu compte que des faux billets figuraient parmi la somme qui avait été versée durant la journée. Aussitôt alertés, les services de sécurité ont procédé à la vérification des liasses suspectes, mais malheureusement, aucune des machines aux ultraviolets pourtant de dernière génération des différentes institutions bancaires de Annaba n’a pu détecter que c’était de la fausse monnaie. Pis, la fausse monnaie qui circule à Annaba ne concerne pas uniquement le dinar algérien. Selon nos sources, le dinar tunisien, voire même l’euro, sont également à risque. Quelques semaines après l’apparition à Annaba des faux billets de 1 000 DA indétectables aux ultraviolets, les services de sécurité allaient réussir à neutraliser en flagrant délit, à Berrahal (30 kilomètres à l’ouest d’Annaba) deux membres d’un véritable réseau, structuré et spécialisé dans le trafic et le blanchiment d’argent. Après l'exploitation scientifique des mis en cause, l’enquête s’est élargie pour toucher d’autres wilayas limitrophes. Les investigations ont permis d'ailleurs aux services de sécurité l’arrestation d’autres individus versés dans le même domaine, qualifiés de prédateurs à la voracité féroce, dont les forfaits frappent de plein fouet l’économie nationale et par voie de conséquence portent atteinte à la souveraineté du pays, dans une vaine tentative de saper les fondements des structures étatiques.

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