Le choix du prénom : The question de tous les parents à chaque grossesse ! Chacun a sa petite anecdote à ce sujet du style : "on a su tout de suite que ce serait...", "à la naissance on ne savait toujours pas...", ou "on avait choisi... mais la voisine a appelé son chien de cette façon" ou encore "mes parents ont cru que c'était une blague !"...
A partir de ce thème universel, Alexandre de Patellière et Matthieu Delaporte ont réussi à écrire le succès théâtral de la rentrée : Le Prénom.
Le théâtre Edouard VII affiche complet tous les soirs grâce à cette création mise en scène par Bernard Murat.
L'histoire : Vincent (Patrick Bruel), la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Élisabeth (Valérie Benguigui) et Pierre (Jean-Michel Dupuis), sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude (Guillaume de Tonquédec), un ami d'enfance. En attendant l'arrivée d'Anna (Judith El Zein), sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale... Mais quand on demande à Vincent s'il a déjà choisi un prénom pour l'enfant à naître, sa réponse plonge la famille dans le chaos.
Maman-Good :
Mon sentiment général : vraiment très bon alors que je suis plutôt difficile avec les pièces humoristiques.
Les acteurs sont tous très talentueux, Patriiiick bien sûr ! Très drôle et énergique. Mais aussi mon autre chouchou Guillaume Le Tonquédec, que j'ai découvert dans la très bonne série Fais pas ci, fais pas ça ! L'alchimie prend vraiment entre tous, chacun proposant des personnages forts et marquants. Comme Judith, femme moderne qui ne fléchit pas, alors qu'on pourrait craindre au premier abord à un rôle plus potiche.
La mise en scène de Bernard Murat est très dynamique et ne laisse pas de place à l'ennui ou la lenteur. Les quiproquos s'enchaînent et entraînent le spectateur riant aux éclats. Comique de répétition, de situation, jeu de mots... tout va très vite. A peine sorti, j'avais envie de la revoir pour réaliser toutes les subtilités ratées au premier abord, captivée par l'intrigue et le dénouement.
Le décor, les lumières, les jeux de voix off sont impeccables au service de la pièce. Je vous conseille de dîner avant car vous risquez d'avoir faim en sortant...
On note également un aspect un peu plus sombre dans cette pièce qui l'éloigne d'une simple comédie de boulevard, en lui offrant une profondeur. On rit certes mais, et ce malgré la caricature des personnages, les auteurs nous présentent aussi un monde bobo parisien que nous ne connaissons que trop bien et dont je fais partie ! Un regard sur notre société assez juste et grinçant. Sans choisir des prénoms aussi originaux qu'Appolin et Myrtille, je dois bien avouer qu'à l'heure cruciale du choix avec Le Pater Familias nous avions écarté tout ce qui nous semblait trop banal !
Quid de la fin, mon éternelle problématique ? Pas trop mal, un peu rocambolesque mais pas mal et vous savez que de ma part c'est déjà un compliment...
Le théâtre Edouard VII est un très beau théâtre parisien avec loges et balcons, sièges et rideaux rouges qui ajoutent à la soirée un quelque chose d'un peu grandiose et d'exceptionnel. En y pénétrant, on pense à Sacha Guitry et au succès qu'il y a rencontré.
Maman-Bad :
Deux petites remarques tout de même.
La première au sujet de la pièce elle-même. Si les liens familiaux entre le frère et la soeur, maris et femmes sont tout à fait crédibles et semblent naturels, il n'en est pas de même pour les liens amicaux. Peut-être trop de raillerie, de moquerie, trop d'individualité pour chaque personnage surtout. Je ne suis pas parvenue à imaginer les souvenirs d'enfance racontés. Cette faiblesse rend la deuxième partie de la pièce moins intéressante que tout le début mieux construit, plus drôle et plus original surtout.
La seconde porte sur les spectateurs. Certes Patrick Bruel est une grande star qui doit posséder de nombreux fans clubs, toutefois je ne comprends pas que des personnes ne puissent pas contenir leur admiration hystérique pendant une heure quarante ! Je me demande ce que doivent se dire les autres comédiens dans ces moments là ! Personnellement, je trouve que les groupies bruyantes n'ont pas grand chose à faire dans ce théâtre, elles peuvent attendre à la sortie ! Personnellement je me suis merveilleusement contenue !
Prix des places entre 20 et 55 euros mais fluctuant selon les sites de réservation et les dates. Il y a également des places à 10 euros pour les moins de 26 ans et des tarifs étudiants. Je n'ai jamais vu de tarif préférentiel sur Billet réduc. Mais sait-on jamais, vous pouvez être chanceux...
Alors, on délaisse les poussettes et direction le Théâtre Edouard VII, 10 place Edouard VII dans le 9ème arrondissement, pour aller rire et applaudir Le Prénom. L'occasion d'une sortie en amoureux, ou avec les grands-parents, les adolescents, la copine de passage, la vieille tante acariâtre... avec n'importe qui et même tout seul d'ailleurs ! Cette pièce plaira à toutes les générations. Pour conclure, je trouve le choix du casting très judicieux : l'acteur principal étant sûrement l'artiste français qui est parvenu à se faire un prénom durablement !
Bon allez juste parce-que je suis une grosse crâneuse qui se la pète grave, je ne peux pas résister à l'envie de vous dire que j'ai vu la pièce grâce à une invitation de Patrick lui-même.... et oui il est vachement sympa ! Allez soyez pas trop jalouses les poussettes, la prochaine fois je l'embrasse de votre part aussi ?