Il y a quelques jours le rapport russe mettait en cause l'équipage polonais (ici)et dédouanait la Russie du crash de l'avion présidentiel de Smolesnk, expliquant que les infrastructures et le personnel au sol n'avaient rien à voir dans l'accident. Le premier ministre polonais avait alors décidé d'écourter ses vacances au ski en Italie pour rentrer en Pologne et dénoncer le rapport.
Hier, la commission d'enquête polonaise a déclaré que se sont les contrôleurs russes de l'aéroport de Smolensk qui ont induit en erreur les pilotes sur la position de l'appareil. A quelques minutes de l’atterrissage, quand l’avion polonais se trouvait en fait «trop haut de 130 mètres et avait dévié de 80 mètres de l’axe de la piste (…) les contrôleurs russes ont dit que sa position était juste, au lieu de sommer les pilotes de rectifier la course», a déclaré un responsable de la commission devant les journalistes.Selon le chef adjoint de la commission gouvernementale polonaise, le colonel Mirosław Grochowski, «les contrôleurs, soumis à une pression intense, ont commis beaucoup d’erreur, n’apportant pas de soutien suffisant à l’équipage de l’avion lors de son atterrissage dans des conditions extrêmement difficiles».
Mirosław Grochowski poursuit : «Les contrôleurs se trouvaient à la limite de la résistance psychique», après l’atterrissage in extremis d’un premier avion polonais, alors qu’un autre a renoncé à se poser. «Il est difficile d’accepter, a-t-il affirmé, que cela n’ait pas été noté dans le rapport de MAK» présenté la semaine dernière à Moscou. Le rapport en avait conclut que la Pologne seule responsable de la catastrophe qui avait coûté la vie au président polonais et 95 autres personnes.
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