La « révolution de jasmin » révèle une nouvelle fois, le pouvoir d’influence des médias sociaux. Facebook et Twitter ont tenu un rôle évident dans le déroulement des événements en Tunisie. Sans en être la cause, ils l’ont propagé. Très, très… rapidement. Illustrant l’influence qu’exercent les médias sociaux sur la politique des Etats. Un exemple, saisissant. Transposable à la communication d’entreprise ?
La révolution de jasmin
La révolution de jasmin. Voilà un slogan qui fera flores… Repris mille fois par les groupes facebook et les fils twitter, relayant, très vite, le mouvement d’insurrection. Une puissance déjà mise en oeuvre oeuvre — l’année dernière — en Iran et au Gabon, où les élites éduquées et savantes, connectés aux réseaux, exprimaient leur volonté radicale de changement. S’emparant des médias sociaux comme des plus sûrs leviers de la révolte.
Voir la révolution twitter et 5 bonnes raisons de quitter facebook.
La Tunisie est un exemple. Peu comparable. Ni transposable à l’entreprise. Mais… Intéressant. Témoignant du pouvoir d’influence. Instantané et immense. Des médias sociaux. Sur l’exercice politique. De fait, les médias sociaux conditionnent désormais le champ de l’opinion. Politique ou économique. Donnant la parole au plus grand nombre. Avec les conséquences qui en découlent.
La démocratie d’entreprise
Les entreprises sont aussi soumises à cette influence du nombre. Exprimée. Via les médias sociaux. Jusqu’où peuvent-elles céder à la pression de leurs clients ? Comme les Etats à leur population ? Jusqu’à quitter le pouvoir ? C’est arrivé. Jusqu’à changer le logo de la marque ? C’est arrivé. Jusqu’à modifier un processus industriel ? C’est arrivé aussi. Les consommateurs deviennent des acteurs directs de la stratégie d’entreprise. Quoiqu’on en pense, l’entreprise est entrée en Politique. Et peut-être même, en Démocratie. Deux exemples prémonitoires.
Le pouvoir des fans
La marque de vêtements, GAP, renouvelle son logo. Et le montre. Sur la page officielle de Facebook. Tollé des « fans » qui n’en ont pas voulu. Réclamant le retour à l’ancien et historique logo. Plus en phase, semble t-il, avec les valeurs identitaires des amoureux de la marque. L’entreprise, en réponse, a donc suggéré de choisir, un logo, parmi de nouvelles propositions, et aux internautes de voter, pour une nouvelle image. Mais au final, l’entreprise a fait marche arrière. Et le nouveau logo de Gap… reste l’ancien et historique logo de Gap. Jusqu’à preuve du contraire.
La question que pose ce mouvement d’opinion, pour une entreprise, c’est de savoir jusqu’où, elle garde la maîtrise de son image. Et de quelle marge de manoeuvre elle dispose, encore, pour redéfinir ses cibles, ses objectifs et envisager son développement. Tout en comptant sur le « poids » de ses clients affectifs.
Autre exemple. le groupe Nestlé, a dû réagir à une campagne de l’association Greenpeace dénonçant, via une vidéo virale, l’utilisation d’huile de palme dans des barres chocolatées. L’impact de cette vidéo a été tel que l’entreprise a annoncé son intention de cesser de se fournir en huile auprès des plantations responsables de la déforestation en Indonésie. En savoir plus ici.
Les consommateurs sont-ils devenus… des électeurs ?
Ces deux affaires sont les premières, à imprimer une dimension politique, à une stratégie de marque. Et à avoir relevé les nouveau enjeux de la communication d’entreprise, via les médias sociaux. Et pour ces marques, outre d’avoir eu l’initiative et le courage de se lancer sur les médias sociaux, d’avoir aussi su réagir aux impondérables, avec beaucoup d’intelligence…
Alors, les consommateurs sont-ils en train de devenir… des électeurs ?
Qu’en pensez-vous ?