Le jour, Thomas Anderson est un honnête employé de bureau qui s'ennuie ferme à son boulot. La nuit, c'est un pirate informatique plus connu sous le nom de Néo. Un jour, il reçoit un étrange message sur l'écran de son ordinateur : "Réveille toi Neo La Matrice t'a... Suis le lapin blanc... Knock Knock Neo..."
Matrix (1999, 2h10), film américain de Larry et Andy Wachowsky, avec Keanu Reeves, Lawrence Fishburne, Carrie-Ann Moss, Hugo Weaving...
C'est peu de dire qu'il est malaisé d'appréhender l'oeuvre protéiforme des frères Wachowski.Tout autant résurgence cinématographique et tardive d'un sous-genre de la SF, le cyberpunk, créé dès les débuts des années 80 par William Gibson et son Neuromancien (que j'espère pouvoir chroniquer ici un jour...). Genre que l'on pensait totalement mort depuis quelques années.
Matrix est aussi une revisitation de l'oeuvre de Lewis Caroll, Alice au Pays des Merveilles, entre autres. Certaines références sont évidentes, comme le Lapin Blanc pour ne prendre qu'un exemple, d'autres beaucoup moins.
On peut aussi y voir une satyre de notre société de consommation qui nous rend totalement amorphes, inconscients de notre vraie nature. Après la sortie du film en salles, de nombreux essais, dont certains politiques ou même philosophiques, sont sortis. C'est dire à quel point ce film a marqué toute une génération.
En plus, c'est vraiment un film magnifique tant sur le plan esthétique qu'au niveau de la chorégraphie des (nombreuses) scènes de combat. La réalisation est léchée, ne laissant absolument rien au hasard, se permettant même des inventions visuelles aussi hallucinantes que splendides. Et mille fois copiées depuis, sans jamais avoir été égalées.
Ce film réussit même l'exploit de donner un superbe rôle à Keanu Reeves qui, malgré son joli minois, n'a pas un charisme extraordinaire. Là, il est tout simplement impresionnant.
Bref, ce film-charnière allie de façon incroyable l'action à la réflexion, réconciliant le fond et la forme. Il faut avouer que c'est plutôt rare que cela se produise ainsi avec Hollywood, cette industrie du film qui nous habitue bien plus souvent à des objets formatés.
A sa sortie au cinéma, j'ai vu Matrix, et j'ai été abasourdi, porté par l'enthousiasme créé jusqu'au bout (le générique qui se déroule avec du Rage against the machine, Waow !). J''y suis retourné presque aussitôt pour profiter de le voir en salle. Là, je viens de le revoir avec une délectation incroyable !
note :
A.C. de Haenne