Chronique Maman Catastrophe sur securikids.fr
« Soldes Soldes Soldes, tout le jouuuuuur », chantonnez-vous en détournant l’inimitable Cloclo. Votre première période préférée de l’année est enfin arrivée ! Si les enfants adorent noël, c’est bien parce que ce ne sont pas eux qui paient. Tandis que pendant les soldes – ok, vous payez quand même- mais vous vous faites des cadeaux à moindre coût ! Notamment cette ravissante paire d’escarpins noirs 10 centimètres de talons que vous avez eue à 45 € : -70 % !
Vous sautillez de joie de magasins en boutiques ! Autant vous avez dû mal à gagner de l’argent, autant vous êtes une experte pour soutenir l’économie française en cette période de crise ! Oui, vous êtes une de ces héroïnes méconnues qui participent à l’effort national : rien dans le matelas et dans le bas de laine, tout dans les tiroirs-caisses des commerçants. Un jour peut-être serez-vous récompensée de vos sacrifices.
Vous en profitez aussi bien évidemment pour faire quelques paris : cette doudoune, là, à moins 50 %, vous allez la prendre plus grande pour votre petit… en espérant qu’il ne grandisse pas trop et puisse la porter l’hiver prochain. Et cette paire de jeans, en perdant de son petit ventre à la gymnastique, votre enfant rentrerait certainement dedans, hein ? Autant de calculs au suspense haletant. Prends-je ou laissé-je ?
Et puis, la disparition. Enfin, votre constat de la disparition. Votre monstre n°1 n’est plus en vue. Vous attrapez les autres : avez-vous vu par où le « démon-qui-va-se-faire-gronder » est parti ? Réponse unanime : non. Vous scrutez les allées du magasin par-dessus l’étal de « nos petits hauts préférés : 3 pour 2 » et vous courez jusqu’aux portes. Rien. Nulle part. Une journée de soldes et vous avez perdu un de vos enfants.
Vous appelez son nom plus fort. Les têtes des autres clients se tournent vers vous, sans réponse. Soudain, vous voyez une robe traînée à même le sol entre deux rayons. Vos talons tremblent d’émotion et de soulagement à la voix du « disparu ». « Regarde maman cette robe t’irait trooop bien ! » et vous savez aussi très bien que si la robe avait été moins jolie, vous auriez hurlé sur votre enfant.
|