C'est la seconde fois chez Fiat qu'un accord de ce genre est approuvé par les salariés. Il y a quelques mois c'était le site de Pomigliano (Sud) qui votait à 62% pour le oui. L'accord prévoit que Fiat investisse plus d'un milliard d'euros avec Chrysler (son partenaire américain) pour produire en Italie, jusqu'à 280.000 Jeep et Alfa Romeo par an. En contrepartie, les salariés doivent accepter un contrat "spécifique" qui ne dépendra plus de la convention collective de la métallurgie. Concrètement, en votant oui, les ouvriers de Fiat ont donné leur feu vert à une ouverture 24h/24h de l'usine, six jours par semaines, une réduction des pauses et le triplement des heures supplémentaires.
Seul le syndicat FIOM - branche metallurgie de la CGIL (gauche) - avait appelé à voter non au référendum dans un climat très tendu : de nombreux ouvriers avouant aux médias qu'ils auraient sûrement voté non s'il n'y avait pas autant de chômage en Italie. En outre, parce qu'elle n'a pas signé l'accord, la FIOM ne pourra plus avoir de délégués dans l'usine.
Silvio Berlusconi s'était personnellement engagé pour la victoire du oui,brandissant la menace de délocalisations massives en cas de refus. Avec la double victoire du oui, ce type de "chantage" pourrait malheureusement faire tâche d'huile dans toute l'Italie, voire dans toute l'Europe.