Je me tiens en alerte sur notre marque (Madmagz), notre raison sociale (La fée du Net) et mon nom au moyen de Google Alert, Twitter Search et Pickanews. Les mentions sont relayées sur mon lecteur de flux RSS, Google Reader. C'est ainsi que j'ai eu connaissance d'un article négatif sur une opération que nous avons montée avec un partenaire. Voici le détail de l'affaire et comment nous avons réagi.
Parmi les premiers clients de Madmagz, début 2010, figuraient des lycéens imprimant quelques magazines, le plus souvent un seul, pour l'épreuve du Bac du TPE. Forts de cette observation, nous avons monté un partenariat avec le populaire TPE Lycée. Grâce à cela, ses lecteurs se voient offrir la version PDF de leur magazine, qui coûte normalement 9,90€. Nous avons également organisé un concours libre où les trois premiers remportent l'impression en cinq exemplaires ainsi que la livraison de leur magazine. Le choix des gagnants se fait au suffrage du public au moyen d'un sondage en ligne.
Rien de bien méchant me direz-vous peut-être. Tel n'est pas l'avis d'une dénommée Christine Vaufrey, qui s'est fendue d'un article intitulé Concours scolaire : ne pas se moquer des élèves. Je ne parlerai pas des raisons et des torts, que je ne toucherai qu'en conclusion. Au plan marketing, le constat est un dommage à la marque auprès d'un public auprès duquel nous communiquons. Les questions qui se posent sont par conséquent : faut-il riposter ? Si oui, comment ?
Le risque de riposter est de donner à l'affaire plus d'ampleur qu'elle ne le mérite et, ainsi, de propager le doute dans l'esprit de notre public. Cela dit, ce blog est tenu par des personnes qui sont semblent influentes. L'auteur de l'article possède un compte Twitter où elle est active (plus de 1 700 tweets) et où elle est suivie par 300 personnes. Le PageRank du blog est de cinq, ce qui témoigne d'une bonne réputation aux yeux de Google. Il fallait donc à mon sens répondre. Comment ?
J'ai d'abord choisi l'option la plus simple : laisser un commentaire. Je l'ai fait une première fois puis, ne le voyant pas publié, au bout d'une semaine, une seconde fois - sans succès. J'ai voulu laisser un message à l'administrateur du blog, mais aucun moyen de contact n'est proposé. Que faire ? Abandonner ? Un plan doit être poursuivi avec conséquence. (Variante populaire : quand le vin est tiré, il faut le boire.)
Aussi ai-je publié ma réponse sur un document Google que j'ai ensuite twitté. Le tweet a fait l'objet d'un retweet et le lien a été cliqué 19 fois. Mais mon but était surtout que Google indexe rapidement cette page de son domaine pour qu'il l'associe à l'article dans ses résultats de recherche.
Cela a fait choux blanc. Ai-je dit mon dernier mot ? Que nenni, d'où… cet article. Nous verrons les résultats.
Peut-être me direz-vous : pourquoi ne pas emprunter la voie légale ? J'avoue que je l'avais écartée car l'imaginant d'une lourdeur disproportionnée et, surtout, ignorant quels étaient mes droits en la matière. C'est pour la rédaction de ce billet que j'ai découvert qu'Internet n'est pas affranchi du droit de réponse. Aussi n'écarté-je pas définitivement cette piste…
Quelles leçons tirer de cela ? Avant tout, cela souligne l'importance d'avoir une présence sur le Web qui permette de lutter tant soit peu à armes égales, sinon par l'audience du moins par la connaissance de ses usages. Quant au fond, cet article trahit une mauvaise information consécutive à des préjugés idéologiques.
L'ironie de l'histoire est qu'au mois de juin 2010, j'ai été contacté par une "Relationniste réseaux" (sa fonction en signature d'e-mail) de Thot Cursus,qui avait en son temps couvert Madmagz et dont notre blanche chevalière est la rédactrice en chef. Pourquoi donc ai-je été contacté ?
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Voilà qui est bien vulgaire…