Un corps éparpillé, par petits bouts, façon puzzle, dans le Canal Saint-Martin. Un corps sans tête que Maigret va identifier de bien drôle de manière.
A la recherche d’un endroit discret pour téléphoner, le Commissaire et son jeune adjoint, l’Inspecteur Lapointe, pénètrent dans le sombre café du Quai de Valmy. Derrière le comptoir, en savates, se tient la déroutante Madame Calas…
Elle buvait. Il aurait juré qu’elle n’était jamais ivre, ne perdait jamais le contrôle d’elle-même. Comme les vrais ivrognes, ceux pour lesquels la médecine ne peut rien, elle connaissait sa mesure et entretenait, chez elle, un état déterminé, cette sorte d’indifférence somnambulesque qui intriguait à première vue.
Ecrit aux Etats-Unis en 1955, Maigret et le corps sans tête est sans doute l’un de mes Maigret préférés.
Il contient tous les ingrédients qui font pour moi les grands Maigret: le Paris cinégénique d’après-guerre et l’épaisseur psychologique des personnages.
Je suis une fan, une obsédée, qui, les jours de grosse fatigue, les semaines de ‘je ne sais pas trop quoi lire’, se glisse dans cette série comme dans un lit douillet.
Et j’y retrouve toujours avec le même plaisir le Docteur Pardon, les sandwichs et la bière de la Brasserie Dauphine, l’appartement du boulevard Richard-Lenoir, les meublés, les concierges, Janvier, Lucas, le gros Torrence, Madame Maigret et son nounours de mari.
La note de L'Ogresse:
Lu dans le cadre du Challenge littérature belge de la très efficace Reka