Canari Lizard
LES BONNES BASES POUR UN ELEVAGE REUSSI
Pour les éleveurs chevronnés, la perspective de la saison d’élevage qui s’annonce est empreinte d’une certaine sérénité. En revanche, certains débutants quant à eux, éprouvent quelques difficultés. C'est le plus souvent le manque d'expérience qui cause cette apparente malchance. Aussi, pour ces derniers, essayons de développer la technique de base à utiliser en élevage. Précisons qu’il n’y a pas de solution miracle. Le procédé est des plus classiques et des plus simples, mais ce sont peut‑être ces deux dernières qualités qui lui permettent de parvenir à une certaine réussite, car les résultats parfaits en ce domaine n'existent pas et n'existeront d'ailleurs jamais.
La première règle concerne les accouplements. Pour les débutants, la meilleure façon de procéder est l'élevage par couple ou avec la mère seule. La deuxième solution est souvent à préférer, la présence du mâle présentant quelques inconvénients, comme le nourrissage de la femelle au nid qui ne se lève donc que trop peu et a tendance à relâcher sa tâche nourricière auprès de ses oisillons ; en outre, le mâle l'incite par ailleurs à préparer trop tôt une nouvelle couvée, la fin du nourrissage se trouvant bâclée, ce qui conduit à obtenir des petits frêles ou souffreteux. Le pire est le picage par les deux parents du duvet des petits, afin de parfaire le confort du nid. Par conséquent, en enlevant le mâle à partir de la ponte du troisième oeuf, on évite ces désagréments. Toutefois, une chose importante à faire est de le remettre dans la cage d’élevage au moment où la femelle le réclame, sous peine d'obtenir une seconde ponte fécondée partiellement si ce n'est pas du tout.
La deuxième règle concerne la nourriture. Elle est composée de deux éléments de base: le mélange de graines et la pâtée d'élevage. Le premier comprend les diverses graines habituelles dans les mêmes proportions qu'à l'accoutumée, à savoir: 50% alpiste, 30% navette, 10% gruau d'avoine, 5% niger et 5% de lin. Il peut être utile de " l’enrichir" à cette époque en gruau d'avoine, en rajoutant un supplément de 5 % environ.
La pâtée est généralement un facteur déterminant dans la réussite, aussi faut-il y attacher une grande importance. A ce sujet, il existe d'innombrables recettes qui toutes ont plus ou moins fait leur preuve. A partir de l'instant où les oisillons poussent bien, on peut considérer la formule comme étant bonne ; il convient d’éviter cependant tout excès de matières grasses. Une règle absolue consiste à distribuer une provende fraîche, tout rancissement pouvant entraîner de graves troubles capables de provoquer la mort des jeunes. Pour ceux qui désirent préparer une certaine quantité sans en utiliser l'intégralité immédiatement, la solution pour conserver leur préparation consiste à la mettre au réfrigérateur, mais pas plus de deux jours. Néanmoins, dans toute la mesure du possible, cette dernière solution est à éviter.
La troisième règle découle des deux premières, c'est‑à‑dire que les parents (ou la mère seule) qui disposent d'une bonne nourriture élèveront toujours convenablement leurs jeunes. Dans le cas inverse, il est évident que de nombreux déboires ne pourront en être que l'issue logique.
Pour conclure, notons que le nourrissage au nid dure environ trois semaines, au terme desquelles les oisillons quittent leur berceau natal tout en continuant d'être nourris par leurs parents. A un mois, ils mangeront couramment leur pâtée et commenceront à attaquer timidement le mélange de graines. Mais ce n'est que vers un mois et demi qu'ils parviendront à décortiquer correctement les graines les plus dures tels que l'alpiste.
L'époque du sevrage sera alors atteinte et nous les réunirons de préférence dans de petites volières avant de les mettre un peu plus tard dans une plus grande où ils pourront voler à leur guise et développer leurs muscles encore tendres. Le début de la mue juvénile, vers trois mois, marquera la fin de la période juvénile et le début de leur existence de canari adulte.