C’est quelques miettes avant que minuit ne sonne
Au milieu de la fin mais pas au début que
Je sirote ma bière en attendant le calvaire
Riant de cette escapade à laquelle je me cramponne
Pour les amputés du cœur et moi non plus
Je dois dire que je n’y crois surtout pus
Les mensonges blancs serrés de noir et moins aisés
Me font sourire alors que je grince des dents
Dans la rue je fixe les morts et souris aux vivants
Tel un pantin sans queue ni tête toujours je rêve
Avec encore du sang coagulant sous les ongles
Et mon panache toute fureur face au vent
Pourvu que la terreur enfin n’éclate
Tel un volcan sur le seuil du firmament
Et que mon assonance frétille alors
Que je lâcherai à jamais mes billes au dehors
Dans le torrent de ton nom au bruit du sable
Que je foule de mon dernier doigt de pied
Avant que de me soustraire à ce plaisir de pestiféré
Et d’enfreindre la loi du pire en termes de désirs
Dont les tiens sont en définitive mes ordres semant
Partout sur mon chemin leur crapuleux désordre
En route vers le désert qui sera des vacances
Déguisé en décolleté ivre de romances couleur oasis
Mais quand on a fait le tour du propriétaire
On voit bien que tu ne pourras plus me taire
Et que je finirai par y aller comme bon me semble
Malgré ton mal embouché qui encore tremble
Plus que trois minutes à tirer avant le trait
Je te remercie de te servir de moi pour tes seuls méfaits
Car sans cela je n’aurai pas tenu la distance
Ni ne me collerais à ses petites fesses qui se balancent
Dans le nouveau jour qui s’annonce plutôt radieux
Je te hurle ‘more’ à la place de mes adieux
Et parce que le clavier ne trouve plus sa cédille
On devra me parachuter aux alentours d’une fille
Avant que mon cœur de pierre ne retourne au crime
Par manque à gagner pour une meilleure rime