avril est un verbe complétant l’objet
quels souvenirs précis de ces mois passés
à préparer le souvenir de deux saisons
dominantes (et en fin exécrées / donc
les deux autres aimées) de l’enfance
le sujet cummings avrilant (et pound !)
sujet aimant à l’arrivée du mimosa
devenant sujet ainsi
amandiers cerisiers espoir indéfini
et puissance plénière par le regard de février
et le regard persistant (ferdinand le chat
glissait entre la jeune fille et le jeune homme)
les mains aussi jusqu’aux lèvres :
leur disparition
alors "le plus cruel" je comprenais
avoir vidé la ville – en ma jeunesse –
hors champs
le printemps tardait, l’hiver pâlissait
grêle tardive, les corps surpris
le soleil quelques heures : promesse
et la fraîcheur par le corps saisi
recours à la chimie donc
soumis à la réfection de circuit
électrique (ainsi que démontré)
anima : que cela soit sans délire
que l’observation soit en accord
avec ce que je sais et non projette
(si je sais et projette en cette heure ?)
alors ? acceptant ce recours
la part, juste la part (non pas projection)
avril comme un lavement une ultime
onction se répétant
hors
|•|
un des centres est tu partiellement
allusions nombreuses et poèmes consacrés
à certains
mais comment oublier bloom attaqué par le cyclope
et son berger allemand (tout le siècle) et stephen
centre pointé et repointé.
"les extrêmes et les moyens"
(jamais pour autant aux dépens d’ulrich)
deux vers seulement (je crois)
sans qualités/induction
rien n’est moins central
que ce potentiel
aurais pu dire
"peut-être le plus moderne de tous"
mais me tus (hérésie centrale comme l’extase)
Philippe Blanchon, Le Livre de Martin, La Termitière/Librairie la Nerthe, 2010, pp. 167-168 et 199
Présentation de ce livre
bio-bibliographie de Philippe Blanchon
S’abonner à Poezibao
Une de Poezibao
Index de Poezibao