Enfin ! Après des mois d’attente, j’ai finalement pu voir le tant attendu Tron L’Héritage. Et oui, j’ai eu la chance d’être invité à la projection presse qui s’est déroulée la semaine dernière sur les Champs Élysées. Je m’y suis donc rendu avec beaucoup d’excitation et un brin d’appréhension. Alors, maintenant que j’ai pu le voir, qu’en reste-t-il à part un mal de tête carabiné à cause de la 3D ? Eh bien je dois dire que, contrairement à quelques personnes que je connais, j’ai trouvé qu’il était le digne successeur du Tron de 1982, et je vais vous expliquer pourquoi dans la critique qui suit.
Synopsis : Sam Flynn, 27 ans, est le fils expert en technologie de Kevin Flynn. Cherchant à percer le mystère de la disparition de son père, il se retrouve aspiré dans ce même monde de programmes redoutables et de jeux mortels où vit son père depuis 25 ans. Avec la fidèle confidente de Kevin, père et fils s’engagent dans un voyage où la mort guette, à travers un cyber univers époustouflant visuellement, devenu plus avancé technologiquement et plus dangereux que jamais…
Bon, je ne vais passer par quatre chemins : Le scénario n’est pas vraiment ce qui est de mieux dans ce film. L’histoire est extrêmement prévisible et ressemble énormément à celle du premier Tron. Mais bon, je ne trouve pas que ce soit bien grave et je pense même que les scénaristes aient fait exprès et qu’ils ont voulu tester les connaissances des fans. D’ailleurs, certaines scènes et certains dialogues semblent tout droit sortis du film de 82. Comme, par exemple, la réflexion de Sam quand il rentre par effraction dans Encom ou encore le plan de caméra quand celui-ci découvre l’appartement de son père, au-dessus de la salle d’arcade. De plus, les jeux ont également une grande place dans ce nouvel opus avec notamment les combats de disque ou les mythiques Lightcycles. Du coup, les fans comme moi devraient à coup sûr apprécier ces clins d’œil qui, croyez-moi, sont vraiment nombreux.
Cependant, il faut bien avouer que l’une des plus grande force de ce film reste, comme pour le premier épisode, la présence au casting du fabuleux Jeff Bridges. L’acteur prouve une fois de plus à quel point il occupe l’écran si bien que Garrett Hedlund, l’interprète de son fils, se retrouve parfois effacé par cette légende vivante. Pourtant, le personnage de Sam Flynn n’est pas inintéressant pour autant puisque, pour une fois, on n’a pas affaire à un jeune homme de bonne famille parfait sur tous les points. Il est paumé, nonchalant avec une bonne tendance geek. Tout le portrait de son père lorsqu’il était plus jeune. On a d’ailleurs vraiment l’impression que le film fait sans arrêt la comparaison entre Sam et le Kevin Flynn de 1982. Le lien entre les deux film ne s’en trouve que plus renforcé. Ensuite, le protagoniste féminin incarné par Olivia Wilde (Docteur House) et nommé Quorra, est assez surprenant aussi. En effet, on pourrait s’attendre à une femme (enfin, un programme) forte et sérieuse. Et pourtant, elle montre à quelques reprises qu’elle est un peu à côté de la plaque, ce qui amène des situations assez drôles. Pour finir avec les personnages, les fans de la première heure seront content de revoir Alan Bradley (Bruce Boxleitner qui tient aussi le rôle de Tron) et auront également le plaisir d’apercevoir le fils du sournois Dillinger, joué par le talentueux Cillian Murphy (Inception, Batman Begins).
Il y a donc vraiment de quoi être heureux si on est fan de Tron, et pas seulement au niveau du fond, mais aussi au niveau de la forme. Si vous avez vu ne serait-ce qu’une seule bande annonce, vous ne serez pas étonnés si je vous dis que le film est absolument magnifique. Les décors à la fois sombres et lumineux du monde virtuel sont grandioses et les effets spéciaux sont vraiment réussis. Bon, Clu semble un peu lisse et parfois pas très bien animé, mais tout le reste est vraiment sublime. La mise en scène est également très bonne même si j’aurais préféré qu’il y ait un peu moins d’effet de ralentit. La 3D n’est pas trop agressive même si elle m’a donné mal au crâne. D’ailleurs, cette 3D n’est présente que dans le monde numérique ce qui renforce considérablement l’immersion dans le film. En ce qui concerne la bande originale, pas de surprises non plus. Le savant mélange entre musique électronique et orchestrale composé par Daft Punk est excellent et colle parfaitement à l’univers. Le duo français s’est même payé le luxe d’apparaitre dans le film en tant que DJs du club The End of Line.
Personnellement, j’ai passé deux heures excellentes durant lesquelles j’ai pu retomber dans cet univers que j’aime tant. Car oui, comme je l’ai dit au début de cette critique, ce film est une bonne suite du Tron de 1982. L’histoire est prévisible, et alors ? Le scénario du précédent épisode était certes original pour l’époque mais il n’était pas surprenant pour autant. Et d’ailleurs, je préfère amplement que Tron L’Héritage soit un film sans surprise plutôt qu’un film au scénario complètement différent et qui aurait peut-être dénaturé l’œuvre originale. Et le plus important pour moi, c’est ça : que cet univers fantastique soit bel et bien respecté. Pour ma part, j’y ai trouvé mon compte et je pense que les fans absolus de Tron trouveront aussi leur. Pour les autres, ils y découvriront un très bon divertissement qui, sans être révolutionnaire, est beau et possède une bande son à couper le souffle. En tout cas, je vous le conseille vivement et je risque fort de de retourner le voir lors de sa sortie le 9 février prochain.